mercredi 30 décembre 2009

Et si on se lavait le cerveau à la novlangue?!


Une info que personne en France n'a jugé bon de commenter:

Le Global Language Dictionary du lobby The Israel project

Paru sans l'ombre d'un commentaire sur le site du magazine Newsweek le 9 juillet 2009 (pourtant d'actualité, puisque 6 mois seulement après la fin officielle de l'opération "Plomb durci"), ce "dictionnaire" à l'usage des journalistes, des champions de la communication ultra-nationalistes israéliens, et des "faiseurs" d'opinion, selon les propres termes de son auteur Franck Luntz, énonce les règles d'une communication dédiée à offrir une image positive à Israël.

On y retrouve, dès la table des matières, les meilleurs arguments du gouvernement israélien mais aussi, dans le même ordre et sans la moindre modification, les arguments répétés ad nauseam par nos "philosophes" BHL et Finkielkraut, pour justifier les agressions israéliennes.
Comparez la table des matières avec un texte de BHL (au hasard publié dans le Point entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, et bien au-delà de cette date en réalité) est un exercice saisissant, si nous ne perdons jamais de vue que le "philosophe" est un homme libre (sic).

Quand la charte du Hamas a été rendue officielle, tous les médias se sont rués dessus pour dénoncer son caractère fanatique et dangereux, et surtout pour exhiber le spectre du grand califat sur l'Europe.
En revanche, pas un mot, pas un article sur le caractère tout aussi dogmatique et fanatique de ce document, et on pourrait attendre d'une presse qui se déclare "libre" qu'elle réserve le même traitement aux "ultra" des deux camps.

Les seuls détracteurs, jusqu'à ce jour, ont écrit des critiques dont on pourrait s'inspirer de ce côté-ci de l'Atlantique. Un ancien de l'AIPAC s'y est même attaqué.
Alors qu'est-ce qui empêche les journalistes français d'en parler? Manque d'envie, information impertinente, trop de scrupules à critiquer Israël?
En matière de conflit israélo-palestinien, la vérité est toujours ailleurs, et il ne faut jamais perdre de vue que le fort est en fait le faible et vice et versa.

mardi 10 novembre 2009

Un mur est tombé...il y a 20 ans

Après un sommeil du monstre qui a duré le temps de la folie autour de la mort de Michaël Jackson et du libertinage de Silvio Berlusconi, ce blog revient en forme, bien que frigorifié.

En ces temps de commémoration de la chute du mur de Berlin, d'autres événements, souvent plus intéressants, ont eu lieu, mais dans la presse française, ces news passent à la poubelle.

Autant d'écrans de fumée à l'instar du débat sur l'identité nationale accaparent l'espace médiatique, en nous ramènant inlassablement à des préoccupations très en "vogue", comme, le muslim-hunting.

Il est intéressant de constater, à partir de maintenant, que pour mériter d'"être Français", il faut chanter La Marseillaise au moins une fois par an, soutenir des politiques draconiennes d'immigration, et surtout, se révolter à la vue d'une burqa. C'est "l'identitaire national" (pour reprendre l'expression de D.D.T. dans le Nouvel Obs de la semaine dernière) selon Eric Besson.
Le gars qui n'a pas peur de dénoncer les privilèges dont bénéficient les musulmans de France, et les abus, qu'ils sont d'ailleurs les seuls à commettre. Genre Yvan Rioufol du Figaro (de Serge Dassault, de l'UMP) qui encourage le débat: "tant le besoin de dire les choses est partagé par de nombreux Français jusqu'alors assignés au silence."

Des choses essentielles d'ailleurs, pour la presse: Diam's se convertit à l'islam = la République est en berne.

Mais pour Libé, elle lance un S.O.S. à ses fans. Nous voilà rassurés. Au terme d'un véritable procès pour "conversion", sous-couvert de vouloir apaiser "l'inquiétude" des parents des fans de Diam's, la journaliste de Libé lui reproche de ne pas "s'expliquer". Non, ça n'a rien à voir avec une chasse aux sorcières puisqu'on vous le dit...

De la même manière toutes les femmes qui portent la burqa lanceraient des S.O.S désespérés que seuls un député PC, l'UMP et ses partisans entendraient.
Il est donc nécessaire, voire obligatoire, de faire une nouvelle loi, sur le même modèle que la première, afin de purger la République de signes religieux ostentatoires, arborés insolemment par une et même religion. L'impératif est là, et le stigmate aussi.

Seulement, et c'est écrit noir sur blanc dans le Monde du 13 novembre, p.13: "Si le fonctionnement des services publics - en l'espèce les établissements d'enseignement - a pu justifier les règles particulières par la loi de 2004 interdisant le voile à l'école, il en va tout autrement dans ce que l'on appelle l'espace public où, a souligné M. Schwartz, "se pose à l'inverse la question du respect des libertés fondamentales."

Le gouvernement viendra-t-il à bout de "l'islamo-fascisme" au mépris des libertés fondamentales? Nous ne le saurons qu'en 2010. Mais tout le laisse présager.

Mais passons au mur de Berlin et à la mort de Claude Levi-Strauss. Le premier événement est rabattu dans la presse depuis plus d'une semaine maintenant.

Comme l'a écrit Pierre Marcelle dans les pages de Libé, reprenant, Daniel Schneidermann: «nous souhaitons moins informer que célébrer, et surtout célébrer notre capacité à célébrer».

L'événement était tellement extraordinaire, qu'on lui a même apporté quelques retouches:

"En superposant à seulement deux jours de distance les commémorations de la chute du Mur de Berlin et de l’armistice de 1918, le calendrier confondait, à travers la personne d’Angela Merkel, deux cérémonies et deux relations franco-allemandes dans un exercice confinant à la schizophrénie."

On aurait pu se rematter Goodbye Lenin, mais non, il fallait qu'Angela Merkel aille aux Etats-Unis pour dire sa gratitude...et que Sarko nous donne "sa version" d'une visite à Berlin, le 9 novembre 1989, remise en place deux jours plus tard par de "sulfureux" journalistes de Libération et du Monde.

Ce qui est génial en revanche dans notre presse française, redresseuse de tort quand elle le sent, c'est l'amnésie qui lui vient quand il s'agit de faire des analogies, pourtant évidentes. On parle du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, du mur en Corée du Nord, très peu il est vrai du mur de Chypre, mais cinq lignes hier dans Libé, et quelques 200 signes dans Le Figaro aujourd'hui sur le mur que Israël a érigé en divisant la Cisjordanie en tant de bantoustans.

Si les banales lignes de Libé se donnent au moins la peine de relayer l'information, le papier du Figaro y va franco dans le titre "Des Palestiniens marquent à leur manière l'anniversaire de la chute du Mur".
On y apprend que 150 personnes ont réussi à faire tomber un pan du mur avant d'être dispersés (sûrement dans le calme) par l'armée israélienne, à laquelle ils ont répondu par des jets de cailloux. Les infâmes!

Obligé par les faits, le journaliste du Figaro précise à la fin de son article que le mur a été déclaré illicite par la CIJ, et que sa longueur totale devrait atteindre à peu près 709km.

Qu'est-il advenu des 21km supplémentaires mentionnés par la dépêche de Libération? De l'information de première qualité...

On ne peut que peu les en tenir responsables, étant donné le caractère farfelu que prennent les données et les chiffres dès qu'il s'agit d'Israël.

Deux journaux en ont vaguement parlé, ça s'est passé le 6 novembre 2009 à Ni'lin, dans la région de Ramallah. Ce non-événement ne se retrouve rattaché ni au cours de l'histoire contemporaine, ni à rien d'ailleurs. Publié les 9 et 10 novembre dans Libération et le Figaro, au moment même de l'anniversaire de la chute du Mur, il indiffère. Pourtant, ce mur plus qu'aucun autre est le "nouveau" Mur de Berlin.

Mais après l'indifférence générale dans laquelle les habitants de Gaza sont morts l'hiver dernier, comment s'étonner du manque d'intérêt que représente une telle information. La presse rechigne probablement à "couvrir" les représailles israéliennes qui s'en sont suivies.

Pourtant, des journalistes zélés n'ont pas hésité à établir un lien de causalité entre la fusillade de Fort Hood et les origines palestiniennes de son auteur. Le lendemain, dans le Parisien, on apprenait que le Major Nidal M. Hasan était rattaché à Al Qaïda, et sans doute co-organisateur des attentats du 11 septembre...

Enfin, nous "célébrons" Claude levi-Strauss, le père du structuralisme. Un grand intellectuel français, le dernier géant, selon Joseph Macé-Scaron.

"Lorsqu'un tel arbre tombe, on se soucie peu de la broussaille qui pousse.", écrit-il, un peu perfidement, à l'attention des nouveaux "philosophes".

Mais, lui non plus n'a rien à signaler sur le racisme du bonhomme repris gaillardement par ses fans. Et pourtant, les exemples pleuvent...

Et s'il est vrai que "la mort de l'ethnologue a initié nombre de commentaires et d'éloges mielleux, faisant de l'ethnologue l'inventeur de l'anti-racisme ou du développement durable", le seul journaliste qui s'est risqué à cette outrecuidance, n'a eu d'autre choix que de se raviser aussitôt.
En somme, l'article de Philippe Cohen, qui n'avait d'autre prétention que de susciter une petite polémique (ne soyons pas naîfs, il s'agit de Marianne), s'est fait tancer avec une virulence aux allures de censure. Au moment où l'on fête la chute d'un symbole d'oppression, les résidus sont pourtant encore présents. La pensée unique a la peau dure, et il ne sera jamais question de toucher, de près ou de loin, à un symbole national français.

Exeunt les suicides chez France Télécom, les licenciements, les sans-papiers qui se font livrer à la police par leur banquiers, le "droit de réserve" des lauréats du Goncourt, Clearstream et les affaires Polanski et Mitterrand, la "tranquillité" de la scientologie, l'intox de la grippe A, le débat sur la castration chimique. Tant qu'on chante la Marseillaise en s'inventant un passé visionnnaire, tout rentre dans l'ordre...

Mais ce n'est pas tant l'idée de débattre sur la question "Qu'est-ce qu'être Français aujourd'hui" qui taraude, mais bien le "p'tit chemin de boue" que le gouvernement souhaite nous faire emprunter pour y arriver...

vendredi 4 septembre 2009

Napoli





En Italie, j'ai pensé à cette phrase du journaliste hongrois Dezsö Kostolanyi:

"Quand je voyage, c'est avant tout les gens qui m'intéressent. Beaucoup plus que les pièces de musée. Si je ne fais que les entendre parler sans les comprendre, le sentiment me saisit d'être en quelque sorte atteint de surdité intellectuelle, comme si on projetait devant moi un film muet, sans accompagnement musical et sans panneaux explicatifs."

C'est exactement ce que j'ai ressenti, ne parlant pas la langue. Nous sommes quand même arrivés à nous comprendre, principalement parce que les Napolitains sont des italiens à part. Ils ont leur propre dialecte, leur porpre bière, leur propre pizza et leur propre "mafia".

Comment expliquer une ville aussi déjantée que Naples, où foi et décadence se cotoient, où le bruit couvre un gentil chaos.

On pourrait commencer par le fait que contrairement à l'a-priori de base que j'avais contre cette ville, que je voyais comme une ville des plus racistes et sales, Napoli n'est pas tout à fait comme on le croit. L'a-priori était surtout lié à la grève des éboueurs de la Camorra qui a duré jusqu'à l'été dernier. En ce qui concerne le racisme (qui n'est certainement pas l'apanage de cette seule ville italienne), le traitement particulier réservé à la population Rom dans la région en dit long, et c'est bien plus courant de croiser des Roms à Florence, et de manière générale en Toscane, plutôt qu'à Naples.
Certes il y a surement un racisme ambiant envers tout ce qui n'est pas blanc en Italie, en France aussi et ailleurs également, mais Naples est beaucoup plus cosmopolite que ce que je pensais. On y croise toutes les nationalités, qui y émigrent comme s'il y avait du travail à trouver, et comme si on pouvait y entrer comme dans un moulin.

En fait, les immigrés, venant principalement du sous-continent asiatique et d'Europe de l'est, représentent la main d'oeuvre bon marché, les clandestins qui viennent pratiquement tous d'Afrique et d'Amérique latine, bossent pour la Camorra, de telle sorte que personne n'est capable, et sûrement pas le gouverneur de la région, d'avancer le nombre d'habitants que comptent Naples et sa périphérie.

La région de Naples est une des plus "open" à l'immigration étrangère tout bonnement parce que personne ne contrôle rien et que les sans-papiers et les clandestins se font vite embaucher par la Camorra, dixit des Napolitains. Ils parlent de Caserte (Caserta), sur le littoral de Caserte à 50 km de Naples, comme d'un véritable village sénégalais.
Les seules activités rentables de cette région isolée et complètement désolée sont la cueillette de tomates et la prostitution.

Au moment où nous sommes en train de parler de ce village avec Maurizio et Silvia, l'un d'eux zappe sur une chaîne qui diffuse un des reportages les plus "choc" qu'il m'ait été donné de voir: pendant que se tient, probablement au chateau de Caserte (le monument de la région, unique lieu de tourisme) un luxueux festival de cinéma rassemblant le gratin italien, dans les rues des hommes noirs menacent et rudoient une prostituée africaine avant de tirer leur ceinture pour la fouetter avec. Retour au chateau sur deux blondes mannequins qui présentent le festival, zoom sur Valeria Golina; à nouveau dans Caserte, des ambulances frénétiques se lancent éperdument toutes sirènes hurlantes à travers la ville; un latino gisant sur le pavé attend les premiers soins.

Caserte est de loin le pire exemple des disparités économiques entre le Nord et le Sud du pays. Berlusconi a d'ailleurs eu la bonne idée cet été de proposer une loi prévoyant la baisse des salaires dans le Sud "puisque le niveau de vie y est moins cher". Quand les habitants du Sud ont déclaré à Berlusconi qu'ils étaient déjà pauvres, ce dernier leur a répondu: "Vous n'avez qu'à épouser quelqu'un de riche!".

10 000 demandes en mariage auraient été adressées la même semaine à Luigi Berlusconi, le cadet du cavaliere.

Cette mesure n'aura pour effet que de précariser encore plus la région, très touchée par le chômage et le manque de ressources industrielles. Les jeunes diplomés quittent Naples pour trouver du travail dans le Nord, ils vont généralement à Milan, Turin, et Rome pour despostes en intérim.

Les immigrés bossent pour la Camorra.

Je prends soin de ne pas dire "mafia" exprès parce qu'ils m'ont expliqué que le nom "mafia" n'est que le nom de la famille Sicilienne. La Mafia, que les Européens et les Américains appellent ainsi pour décrire les divers clans et les nombreuses familles qui pratiquent des activités illégales et criminelles, toutes définies de manière vulgarisée comme "mafieuses", n'est qu'une branche du phénomène auquel les autorités ont donné un nom plus global, un peu comme...Al-Qaïda.

Dans toute la région qu'on appelle "Campania", la Camorra est l'institution influente.
La Mafia est donc reléguée à la Sicile, tandis que N'Drangheta et la Sacra Corona Unita
contrôlent respectivement la Calabre et la région des Pouilles. Ainsi, les gangs asiatiques, maghrébins et des pays de l'ex-Yougoslavie, se partagent la tâche à Rome, et dans le Nord de manière générale.
Les différences culturelles entre Nord et Sud sont aussi assez flagrantes, ne serait-ce que dans la manière dont les Napolitains et les italiens du Sud se ressentent comme le véritable nord géographique de l'Afrique, et pensent que l'Italie du Nord est le véritable Sud de l'Europe. Leur mentalité est complètement différente de celle des italiens du Nord. Certains Napolitains pensent qu'ils suscitent même le mépris des autres italiens. Enfin les disparités sociales sont résumées dans cette phrase de Pierre Desproges: "Il y a une différence entre les italiens du nord et les italiens du sud. Les italiens du nord vivent dans le nord et les italiens du sud meurent dans le sud".

Mais revenons à Napoli, ville de fous, capitale de la méditerranée.


Tous les immigrés, les clandestins, les pauvres habitent près ou autour de la piazza Garibaldi, la place de la gare.
On croise des Indiens, peut-être la minorité la plus importante en Italie, des Pakistanais, des Ukrainiens, des Burkinabés, des Sénégalais, des Nigérians. Les Africains sont pratiquement tous francophones. Et puis viennent les Chiliens, les Bangladeshis, les Sri-Lankais, et enfin les Chinois.

Comme un peu partout, les Chinois tiennent des commerces, les Africains vendent des contre-façons et détalent dès que la police enclenche une sirène, les indiens travaillent comme hommes-à-tout-faire dans les épicéries tenues par des couples vieillissant qui les appellent "Ciro" pour éviter de faire l'effort de prononcer leur prénom.Les quartiers populaires sont les plus intéressants architecturalement.
Les immeubles anciens sont cossus et délabrés à la fois, comme dans la via Tribunali en plein coeur de Naples.









Les rues sont assez étroites, juste de quoi laisser passer une voiture. Les scooters et les passants grouillent à chaque coin de rue, surtout dans le "quartiere spagnolo", quartier populaire


par excellence, où des grands garçons de 35 ans se font haranguer et engueuler en public par leurs mamans napolitaines.

Le nerf de la ville est la piazza Dante, on y accède assez rapidement en prenant le métro à la croisée du moderne et du vetuste selon la ligne. Le métro napolitain a cette particularité, sur la ligne classe, qu'il est plein de mosaïques improbables et kitsh (Materdeï) et d'art moderne assez avant-gardiste (Dante).





Sur la ligne populaire, l'ambiance est plus austère: murs sales et suffocation
garantie Piazza Cavour.





Les trains enfin, partagent la rigueur propre à tous les chemins de fer en terre méditerranéenne, ils peuvent rencontrer des petites péripéties qui feront arriver le voyager 11h après son itinéraire initial fixé à 2h.





Comme souvent dans les villes catholiques une chartreuse surplombe Naples. La visite est plutôt impressionnante. On traverse une première cour donnant sur une somptueuse chapelle sur la gauche avant d'arriver devant des carrosses du XVème ou XVIème siècles installés dans un patio qui donne sur une terrasse offrant un panorama incroyable sur la cité napolitaine.


Le Vésuve, le golfe de Naples et la méditerranée nous entourent. Au large de Naples, Nisida, prison pour mineurs.

vendredi 26 juin 2009

Goodbye Billie Jean



Celui qu'on appelait affectueusement Bambi, en raison de sa douce voix et de son allure frêle et fragile pareille à celle d'un adolescent, et peut-être aussi en raison de son penchant pour ces derniers qu'il affectionnait particulièrement, est mort d'une crise cardiaque dans la nuit du 25 au 26 juin à l'âge de 50 ans, à l'hôpital Ronald Reagan UCLA Medical Center de Los Angeles, hôpital du nom du président qui l'avait reçu à la Maison Blanche en 1984.

Michael Jackson laisserait derrière lui 750 millions d'albums vendus à travers la planète, une montagne de dettes (really??! même en ayant racheté les droits des Beatles?!), trois enfants, et 750 000 places de concert déjà vendues pour le show qu'il devait donner à Londres le 13 juillet prochain.

La vague de deuil qui submerge l'info à la suite de la mort de Michael Jackson, connu comme le "roi de la pop", est plus un phénomène générationnel qu'autre chose. Tous ceux qui sont nés entre 1975 et 1985, et au-delà, sont touchés par la disparition de Michael Jackson probablement parce qu'ils voient dans la mort soudaine de leur idole un memento mori.

Tout comme la mort du Godfather of Soul, James Brown, il y a deux ans à Noël, cette "perte" fera l'information pendant une semaine au plus pour s'évanouir progressivement; à la différence que le corps de James Brown avait étrangement disparu pendant deux jours.

Michael Jackson, lui aussi, était l'artiste incontesté et incontestable de toute une génération. Cette génération qui a grandi devant ses clips et ses concerts était véritablement subjuguée par le phénomène Jackson, un symbole planétaire, une icone américaine et mondiale.

De Harlem, où des concerts spontanés en hommage au king of pop ont lieu en ce moment-même, à Tokyo (où il ne serait pas surprenant que le 25 juin devienne Michael's Day), en passant par Paris où des manifestations de deuil vont avoir lieu tout le weekend, les messages d'amour abondent sur Youtube depuis minuit hier soir.


Putain...Michael Jackson est mort.

Mon cousin m'a même envoyé un message à 0h25 de Casablanca. Mon cousin est marié et père d'une adorable puce qui aura bientôt deux ans et qui grandira sûrement en écoutant au moins une chanson de Michael Jackson.

Un ami me l'a appris à minuit et quelques, je n'en revenais pas. En fait je n'en revenais pas d'en avoir rêvé il y plus d'un mois et de m'être dit: "ça serait bizarre un monde sans Michael Jackson"...lui qui était la quintessence de la bizarrerie.

Malgré tout, malgré ses excentricités et ses histoires pas nettes, notamment l'accusation d'attouchements sur un mineur de 13 ans, qui s'est soldée par un acquittement et un don de 23, 3 millions de dollars aux parents de la supposée victime, qui ont vite fait d'étouffer toute l'histoire, Michael Jackson restera un symbole.

Ce culte Michael Jackson était quand même hallucinant et complètement mégalomane, on aurait dit que pendant quelques années des milliers de familles du monde entier venaient à Neverland (le royaume de Michael construit sur le modèle du Graceland d'Elvis Presley dont il épousera la fille), dans le but de faire remarquer leur enfant au "roi de la pop", qui devait probablement choisir parmi tous les enfants présents les favoris qui passeraient l'après-midi, voire la nuit avec lui. Un peu Willie Wonka au royaume de Peter Pan dans le concept.

Rien à voir, mais, quand des journalistes lui ont demandé de qui il s'était inspiré pour son rôle de Willie Wonka dans la version de Tim Burton, Johnny Depp avait déclaré qu'il avait pensé à "un mix entre Michael Jackson et une adolescente de 15 ans".

Bon outre cet aspect de sa vie, de la même manière que des dictateurs et/ou des crapules, comme Omar Bongo, Hassan II, Khomeiny ou Sharon (quoiqu'il serait encore branché et que ce qui va suivre ne s'applique pas tout à fait à son cas), sont mort adulés dans leur dernière marche par des foules hystériques, Michael Jackson, qui lui n'a jamais fait exécuter personne, du moins pas qu'on sache, est pleuré pour son oeuvre et pas pour sa personne.

Je suis née avec Bob Marley et les Jackson 5 à Dakar en 1980, on n'entendait que ça. J'étais particulièrement fascinée par le clip Can You Feel It qui était sorti à la fin des 70's. Tous les enfants des années 1980, et même d'avant, sans parler de ceux d'après, ont grandi sur du Michael Jackson.

J'aimais bien Michael quand j'étais petite, je l'ai aussi écouté pendant mon adolescence et au début de ma vie d'adulte (j'y suis encore d'ailleurs), mais moins, je trouvais que ce qu'il faisait depuis une dizaine d'années c'était de la soupe.

Mais je suis un peu nostalgique, ça me fait quelque chose...quoi, je ne saurais pas l'expliquer mais un p'tit pincement, comme quand James Brown est mort, mais lui je l'avais vu en concert.

Michael Jackson, c'était un lien générationnel étrange, un peu comme le coca, pas besoin d'aller le voir en concert, on connaissait tous ses chansons.

De la même façon que James Brown avait crée le très funky cri "Huh! huha! Good God!", Michael Jackson a inventé une manière de danser qui consistait à s'attraper l'entre-jambes en criant "Hoo hoo!" tout en levant le poing au ciel à la manière des Black Panthers et en faisant un p'tit jet de jambe assez esthétique et surtout très athlétique une fois qu'il avait tourné sur lui-même.

Je me rappelle de la première fois que j'ai vu Michael Jackson à la télévision. Nous étions en vacances chez ma grand-mère à Casablanca. C'est drôle de dire en vacances parce qu'en fait j'étais si petite, 3 ans et demi, que la vie était elle-même une vacance perpétuelle à ce moment-là, pas d'école, juste la petite maternelle...

Une de nos tantes avait eu l'idée ingénieuse de nous planter, nous la bande de cousins (on était 4 terreurs à l'époque, mon grand cousin, son frère, ma soeur et moi), devant la nouvelle vidéo de Michael Jackson par une après-midi de juin.

En fait, en m'en rappelant bien, ce n'était pas la toute première fois que je le voyais gesticuler dans tous les sens et toucher son slip si souvent, mais pas loin. C'était Thriller, qui venait de sortir le 1er décembre 1982, et qui allait être un succès planétaire; elle nous l'avait ramené d'un souk à quelques minutes à pied de la maison de ma grand-mère où on pouvait tout trouver, vraiment tout.

Pendant 14 minutes nous n'étions plus de ce monde et la maison avait retrouvé le calme que mon grand-père chérissait.

Trois minutes après que le clip s'est fini, pas plus, nous nous jetions sur les murs en chantonnant en yaourt "nananana nana nan nanananananananan nanana thriller thriller nananananana!!!"

Mon petit cousin agrippait son entre-jambes à la mode Jackson, même ma petite soeur qui n'était qu'un bébé de quelques mois s'était dressée sur ses petites jambes potelées et applaudissait maladroitement le chanteur qui, même s'il lui avait fait peur, l'avait beaucoup fasciné et amusé.

A partir de ce moment on a regardé toutes ses vidéos sans distinction, tous les étés, souvent en boucles. On a appris à danser en l'imitant à travers Beat It, Billie Jean (ma préférée), Smooth Criminal et j'en passe. Jamais compris comment l'esprit humain pouvait regarder les mêmes choses sans répit, les enfants sont d'ailleurs très forts pour ça.

Et il avait du style le père Jackson, le seul homme au monde à pouvoir porter le body sur son costume de scène sans passer pour un con. Il a quand même inventé le moonwalk, sa signature en 1983, dérivé de la robot dance, c'était surtout un danseur incroyable et un parfait chorégraphe. Il était issu de la Motown qui a produit la plupart des grands artistes Soul/Funk/R'n'B.

Off the Wall, produit par Quincy Jones en 1979 a été un grand moment de musique avec le single disco Don't Stop'Til You Get Enough qui a fait danser des générations.


C'est triste, j'ai tellement adoré grandir au son de Billie Jean, je ne pourrais plus l'écouter de la même manière, surtout que je n'ai vraiment saisi les paroles de cette chanson que des années après.

Je pense que ce sentiment d'avoir perdu un grand artiste, un grand "tournant" de la musique selon certains, et je parle de l'époque où il s'est fait connaître pas de la dernière décennie, va être commun à toute une génération, celle des 25-35 ans. Sans parler du sentiment de mecs comme Quincy Jones ou Stevie Wonder qui l'ont découvert et connu.

Je ne me souviens que du petit garçon (à la pigmentation normale) qui hurlait à tue-tête "I want you back!", voilà c'est comme ça que je m'en souviendrais de Michael Jackson.

jeudi 25 juin 2009

Pour la blague


A la question, que fait le comité du Nobel, ces derniers temps, en matière de remise du prix de la paix, un article dans Marianne 2 signalait que Nicolas Sarkozy ainsi que Barack Obama étaient pressentis...après 2 ans à peine de présidence mitigée pour l'un, et seulement quelques mois, tout aussi mitigés, à la tête de l'empire américain pour le second.

En effet, le concept du Nobel de la paix a été élargi.
Ainsi, Al Gore, l'ancien vice-président démocrate de Clinton, et candidat à la présidence des Etats-Unis en 2000, est co-lauréat avec le GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) du prix Nobel de la paix en 2007.

Toutefois il n'y a pas que la "paix" qui pourrait être remise en question.
Le professeur Jean-Claude Chermann, qui partage la découverte du virus responsable du SIDA en France avec l'éminent virologue Luc Montagnier et une flopée de scientifiques de l'Institut Pasteur, a été gentiment écarté du devant de la scène par ses anciens collègues quand Montagnié a reçu le Nobel de médecine en 2008 avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald Zur Hausen.
Invité sur BFM TV le jour même, Chermann saluait avec dignité les remerciements que lui avaient adressés Françoise Barré-Sinoussi.

Je me pose des questions sur la sobriété des membres du jury, voire sur leur probité. Et puis il y a eu cette nouvelle.

Bibi serait également pressenti pour le Nobel de la Paix.
Alors pourquoi ne pas organiser une foire du prix Nobel de la perception durant laquelle on pourrait remercier tous les spin doctors de la terre pour "leurs efforts en vue de mieux [dés-]informer le public, et de jeter les bases du consensus nécessaire*."




*.formule toute faite du jury lors de la remise de tel ou tel Nobel.

dimanche 7 juin 2009

Festival Danse Hip Hop Tanz



Hier soir j'ai assisté à ce spectacle au théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, dans le 9-3, municipalité coco, où la programmation est toujours de qualité.
Cette année encore la programmation de Tremblay a dépassé, et de loin, la programmation du haut lieu parisien pour la scène Hip Hop, La Villette, dont le festival "rencontres hip hop" cette année était marqué par un déséquilibre au niveau de la qualité et de l'émotion qui se dégageaient des chorégraphies des différentes compagnies de danseurs.

Hier soir, la qualité y était, l'énergie aussi.
Alors je ne vais pas me mettre à disserter sur la danse contemporaine, parce que d'une je n'y connais rien, et de deux, je trouve bien souvent que les termes choisis équivalent à une certaine masturbation intellectuelle que je ne saurais pasticher, et je préfère laisser ce jargon aux professionnels du milieu et aux critiques.

La première partie de soirée a été assurée par la compagnie X-Press, dirigée par Abderzak Houmi, directeur artistique et chorégraphe.

Le spectacle mettait en scène Abderzak accompagné de deux jeunes femmes aux allures félines et à la grâce inconstestable: Mesdemoiselles Maeva Cesaro et Anna Coudré.

Les trois danseurs de Tours ont offert un spectacle onirique, clean, drôle et sobre (dans la mesure où ils n'ont pas essayé de transmettre un quelconque message par la parole, comme c'est souvent le cas chez certaines compagnies de danseurs qui se sentent obligés d'affirmer leur appartenance ethnique au risque d'être aux antipodes du contenu de leur spectacle), mis à part une envolée jazzy-disco inattendue, mais tout de même plaisante.

Ce spectacle évoluait autour du thème du cube, le titre en étant "3 au cube", le décor était cubique, tout comme les effets et jeux de lumière, et les mouvements des danseurs, évoquaient le cube. Un moment en particulier, ou plutôt deux, m'ont fait penser au monde du cinéma; Abderzak se tenait debout sur un cube, pareil à une ballerine dans une boîte musicale, et reproduisait les gestes saccadés du pantin mécanique en y ajoutant des mouvements hip hop. Ce passage était gracieux, rêveur, enfantin.
Un autre passage de la chorégraphie durant lequel il dansait avec l'une des interprètes tandis que l'autre danseuse voltigeait autour d'un abat-jour cubique,
partageait également une certaine correspondance avec l'univers cinématographique. On aurait dit une scène de mariage ou de célébration pastorale, avec une qualité romantique et même romanesque. La chorégraphie a été le résultat d'une année de travail, X-Press nous a donné un spectacle réjouissant et frais.

La deuxième partie présentait le nouveau spectacle de l'enfant du pays, le Tremblaisien Hervé Hassika, RV Sika ou RV6K pour les intimes, jeune talent de la scène hip hop et résident du théâtre Louis Aragon.
Hervé était accompagné de Elsa Cogan, dont j'avais déjà eu l'occasion d'admirer la technique et la grâce sur le spectacle "Sol de France: Ceci est mon corps!" au Point Ephémère, le 8 décembre 2008, ainsi que de Mohamed El Hajoui et Soizic Muguet pour "Franchir Allégrement".

Mood nous a présenté un spectacle épuré, sombre, créatif mais également dérangeant. En commençant par une scène violente où Mohamed mettait des claques à un personnage invisible sur une chaise. La scène est réapparue vers la fin du spectacle de manière plus explicative, au lieu de voir simplement Mohamed fendre l'air de gifles, Elsa était assise sur une autre chaise prétendant recevoir les coups, tombant, se relevant et reproduisant les mêmes gestes que son partenaire.
Les danseurs ont progressivement rejoint la scène en adoptant chacun une démarche pour traverser la scène et en se suivant comme sur une frise imaginaire où ils défilaient, d'abord les uns après les autres, puis de manière plus rapprochée de telle sorte qu'ils ont fini par se rejoindre.

Une phase dans le noir a suivi, durant laquelle ils étaient vêtus de voiles phosphorescents qui laissaient voir les formes, les corps mais plus les visages.
Ca m'a fait penser à une scène d'un film de Jean Renoir, pendant laquelle des squelettes dansaient sur un air de piano.

Le festival s'est clôturé sur des Ecossais de Edimbourg, Anthony Mills et Matt Foster de la Compagnie Cypher Dance. Leur spectacle "Box fresh" mettait en scène un homme aux allures de hooligan, torse nu au milieu d'une scène minimaliste, dans le sens où elle paraissait n'être éclairée que par une seule ampoule, comme dans une boîte.
Un personnage plus grand et plus massif apparaît derrière lui et lui fait enfiler un marcel noir puis des puma rouges. Une fois habillé comme son balèze comparse, ils se mettent à break dancer (prononcé "densé") sur African Battle.
Ce show qui n'a duré que 15 minutes était plein d'humour british et de "bon son" sauce GB.
Quand je leur ai demandé pourquoi leur show ne durait qu'un quart d'heure, Tony a répondu "When we first performed at Albert Hall in London, they asked us to cut the shit."
Matt a ajouté "actually our work is still like a raw material in need for some improvement", "un diamant à l'état brut qu'il faut peaufiner" ai-je tenté, il a répondu "definitely" avec un sourire ironique.

jeudi 4 juin 2009

Naab




Un son qui m'a fait groover tout l'hiver dernier :

"Baby had a dog life" extrait de l'album "Democrisis".




L'artiste: Nabil Hassoute dit Naab, un Berbère Brestois, pas banal quand même! Une carrière pas banale non plus. A écouter aussi le très inspiré "Arabian Nite".
Naab sera en concert demain soir à la Java, 105 rue du Faubourg du Temple à 21h.

lundi 1 juin 2009

Cluedo 2

En fait cette histoire d'accusation du Hezbollah dans le meurtre de Hariri me turlupine. C'est plutôt le timing qu'a choisi Der Spiegel pour annoncer "l'info" qui me laisse sceptique.

Le 25 mai, on apprenait notamment sur le Monde.fr que les ultanationalistes israéliens voulaient faire prêter un serment d'allégeance à l'Etat sioniste aux Israéliens arabes et aux orthodoxes.

"Le texte stipule que les citoyens israéliens devront "jurer loyauté à l'Etat d'Israël en tant qu'Etat juif, sioniste et démocratique, à ses symboles et valeurs, à servir l'Etat", notamment dans le cadre du service militaire. Dans les faits, il concerne prioritairement les Arabes israéliens, qui forment 20 % de la population (soit 1,2 million de personnes), mais également la communauté ultra-orthodoxe juive qui est dispensée de service militaire, obligatoire en Israël."

Il y a d'abord ce fait complètement paradoxal: comment peut-on se déclarer une "démocratie" tout en faisant prêter serment d'allégeance à des citoyens considérés comme des "citoyens de seconde zone", le tout dans l'espoir fou de les exclure du pays si jamais ils n'obtempéraient pas; mais il y a également le projet de loi concernant l'interdiction de commémorer la Nakba, "la catastophe", le massacre de milliers de Palestiniens en 1948, durant lequel ils furent tués et chassés de leurs terres par les Israéliens. De telles dispositions ne pourront qu'entraîner une implosion au sein du pays.

Récemment aussi, Obama était en visite en Israël pour "convaincre" Netanyahou de geler la construction d'autres colonies sur les territoires palestiniens. Sans franc succès, la conclusion de ces pourparlers n'a fait que réactualiser le report permanent de la création d'un Etat palestinien pour remettre au premier plan la psychose israélienne quant à la menace nucléaire iranienne, et replacer en fin de compte l'Iran au centre des priorités.

Malgré les nouvelles politiques israéliennes et leur viol des droits des citoyens arabes et orthodoxes, les Etats-Unis, la France et la société internationale dans son ensemble, sont obnubilés par l'Iran et le Hezbollah. Comment expliquer ce manque d'intérêt de la part de la société internationale sur la situation des Israéliens arabes, autrement que par du mépris?

L'info véhiculée par Der Spiegel et par la meute de journaux qui ont relayé "le scoop" ne s'explique que par une tentative claire de brouillage de pistes dûe à la proximité de ces "nouvelles" qui arrivent toutes au même moment.

On jette de la poudre aux yeux pour détourner l'attention de faits graves qui sont en train de se passer sans que personne n'ait rien à y redire, et qui ne font qu'empirer une situation déjà très critique.

dimanche 31 mai 2009

Cluedo

Le 26 mai, sous la plume d'Alain Gresh, le site du
Monde Diplomatique faisait état de ça:
http://blog.mondediplo.net/2009-05-26-Le-Hezbollah-et-l-assassinat-de-Rafic-Hariri

On sait que le Tribunal "Specos" pour le Liban, chargé d'enquêter sur l'attentat du 14 février 2005 à Beyrouth qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, et à 22 autres personnes (dans la foulée), n'a encore rien fait, à part libérer quatre individus qui avaient été détenus sans preuve pendant 4 ans.

Comment Der Spiegel peut s'enorgueillir d'avoir les conclusions dudit Tribunal?

A la vitesse à laquelle vont les tribunaux internationaux de manière générale, tout est à parier que dans 10 ans on n'aura toujours pas de réponse, et on peut penser que le Tribunal n'a pas dépassé le stade de l'instruction du dossier.
De là à en arriver à des conclusions...

On nous aura tout servi dans l'affaire Hariri. En effet, si le Tribunal n'a pas dépassé la case départ, c'est parce qu'il n'a pas pu se servir des travaux préparatoires de la commission d'enquête internationale qui lui a précédée.
Et s'il n'a pas pu s'en servir c'est parce que le rapport Mehlis était trop controversé pour qu'on puisse le juger crédible ( faux témoignages et incrimination sans appel de la Syrie).

Scandale pour l'ONU qui avait chapeauté la mascarade et qui a forcé Mehlis à la démission. De manière presque interchangeable, le Hezbollah est désormais désigné à la place de la Syrie au rang des usual suspects. Force est de constater que Nicolas Sarkozy n'a eu que faire de cette supposée implication de la Syrie dans l'assassinat de Hariri, qui était copain comme cochon avec Chirac ( lequel avait boycotté la Syrie qu'il jugeait coupable du meurtre de son ami libanais), lorsqu'il a reçu Bachar El Assad en grandes pompes à l'Elysée et en a profité pour renouer des liens avec la Syrie. La rupture donc.

Cependant Nicolas Sarkozy se fout pas mal de l'implication du Hezbollah qui l'arrangerait plutôt dans sa récente exportation de son "thème identitaire": l'insécurité, aux Emirats Arabes Unis. L'équation veut que Hezbollah + Syrie = Iran, alors pourquoi ne pas aller sauver les Emiratis de la menace iranienne?! Yes why not?!
Et puisque Sarko est décidé tout comme, et même un peu plus que, Obama, à faire respecter le droit sacro-saint à la défense d'Israël, l'accusation de meurtre contre un groupe déjà considéré comme terroriste par la doxa, ne fait que renforcer ses propres convictions, son soutien inconditionnel et sa sympathie redoublée à l'égard d'Israël.

Tout le monde y gagne, les Américains non plus ne sont pas en reste et savourent le coup de bâche médiatique que le Hezbollah vient de se prendre, après avoir osé défier Joe Biden, qui se baladait au Liban il y a peu pour souhaiter de "bonnes élections" aux Libanais.

Petit meurtre entre amis


La défaite de Susan Boyle, candidate à la "nouvelle star" british, n'étonne même pas.

Avec avoir été propulsée sous les spotlights de la presse internationale, bien plus en raison de son physique improbable que de sa voix de rossignol, Susan Boyle, 48 ans, a été évincée en finale du concours télévisé britannique "Britain's Got Talent".

Cette dame, dont le Canard Enchaîné avait décelé la ressemblance (quasi-fraternelle) avec Jean-Pierre Raffarin, s'est bel et bien faite avoir par le jury de l'émission, par la presse britannique, et le public qui l'avait soutenue jusque là.

Seulement on ne fait pas de vieux os dans ce genre d'activité, et Susan Boyle, si extraordinaire qu'ait pu paraître son fabuleux destin de courte durée, devait savoir que le public se lasse, et surtout que les émissions de téléréalité ont pour seul intérêt la mise en avant de la jeunesse, de la beauté plastique, des qualités qui vont souvent de pair avec un certain manque de matière grise.

Susan Boyle n'a été qu'une erreur de casting avec laquelle il a fallut faire le temps d'une chanson et d'une explosion d'audimat.
Habitués à une clientèle jeune et superficielle, les producteurs ont dû voir dans ce soutien apporté à Boyle leur intérêt: attirer une autre catégorie du public, des hommes et des femmes d'une cinquantaine d'années, des curieux du phénomène Boyle, des grands-mères.

Outre cette diversification du public britannique, l'effet Boyle a attiré l'attention des télés internationales, et la dame qui avait d'abord bénéficié d'un engouement mi-étonné mi-sincère, n'a pas pu, et on le comprend bien, digéré la pilule de la défaite.

La malheureuse a été hospitalisée peu après la nouvelle.

"Selon plusieurs médias, "SuBo", comme on l'appelle dorénavant, a été transportée d'urgence dimanche dans une clinique du nord de Londres, au lendemain de son échec en finale face à un groupe de danseurs."

La leçon? Y'en a-t-il vraiment une, peut-être que tout ceci n'est qu'un jeu, mais un jeu bien cruel, triste et cynique car personne ne peut s'étonner de la réaction de la principale concernée.

Et si certains déplorent ce genre de programmes, au vu de la mésanventure de Mme Boyle, on ne peut que les comprendre car si la téléréalité peut propulser certaines personnes dans les sphères qu'elles rêvaient d'atteindre, elle peut également en plaquer d'autres au sol.

mercredi 27 mai 2009

L'important dans le droit c'est la probité!


Le propre de l'avocat est de défendre un client, quel qu'il soit.
Tout comme le médecin, l'avocat prête un serment dans lequel il est dit, comme dans le serment d'Hypocrate, qu'il ne discriminera aucun individu en raison de son statut social, de sa religion, de sa couleur de peau ou que sais-je encore, mais qui va plus loin que le serment de l'ordre médical parce qu'il dit aussi que l'avocat sera le "défenseur de la veuve et l'orphelin".

L'avocat a le choix de défendre ou pas un éventuel client qui solliciterait ses services, et bon nombre de cas juridiques à l'instar des procès de Maurice Papon, de Klaus Barbie, d'Augusto Pinochet, ou même d'Omar Raddad, ont choqué ou bouleversé.

L'avocat est, dans l'exercice de sa profession, libéré des contraintes morales dans la mesure où à partir du moment où il a accepté de défendre un client "moralement" indéfendable, il ne peut que puiser dans le droit stricto sensu car même si les faits sont accablants pour l'accusé, on lui garantit une représentation légale.

Cependant, il est troublant de constater parfois que les avocats peuvent sauter du cop à l'âne. Je ne suis pas en train de donner un jugement moral sur ceux que l'avocat peut ou ne peut pas défendre, mais j'ai un peu le blues quant à l'intention derrière le choix d'assurer la défense légale d'un individu ou d'un autre.

Alors il n'y a rien d'étonnant à ce que Me Patrick Maisonneuve, ancien avocat d'Yvan Colonna, plaide la cause de l'église de scientologie.

Me Maisonneuve est un vrai avocat médiatisé au vrai sens du terme, un peu comme Me Vergès ou Me Collard: un talent de rhéteur, une voix éloquente, un ton solennel, un rabat à l'envers...non là je médis, Vergès était toujours impeccable à l'écran.

Bref, un avocat avec une vraie prédisposition pour toutes les causes perdues, un avocat de tous les antagonismes, la preuve: Colonna versus la République, et maintenant la scientologie contre les familles des victimes.

Après moult procès desquels l'église de scientologie est toujours sortie indemne, il a fallu attendre une affaire d'escroquerie pour enfin penser sérieusement à poursuivre la secte en justice et y mettre un terme.

Pourvu que la justice donne autant de crédit à la défense de la scientologie qu'au dernier plaidoyer de l'avocat en faveur de son ancien client corse.

jeudi 14 mai 2009

The way of the fist


Un p'tit truc drôle pour l'anecdote

J'ai appris récemment qu'avant d'entrer dans le gouvernement israélien, Avigdor Lieberman était en fait videur de discothèque à Moscou.

Un beau soir alors qu'il ne faisait qu'exercer ses fonctions sur un client un peu lourd, un chouïa en excès de zèle l'ami Avi a tout simplement "tapé un peu trop fort" le gars auquel il était en train de donner une leçon de vie. Cette dernière a été retenue comme qui dirait, le mec en question ne s'en est jamais relevé.

Après cet épisode, il aurait décidé d'émigrer en Israel, probablement parce qu'il y fait plus chaud qu'en Russie...et là il a eu l'occasion d'entrer dans la politique avec joie et allegresse.

Pour la suite, on connaît tous l'histoire, il s'impose avec Israël Beitenou ( Israël notre maison; "beit" voulant aussi dire "maison" et "chambre" en arabe) en tant que le LePen cocktail hoummous/vodka, promet de faire la guerre aux Palestiniens et de leur distribuer des roustes (dit-il le poing levé vers le ciel) car selon lui ils ne comprendraient que la violence et la loi du talion.

Il est original de constater que les partisans de ce bel humaniste made in ex-USSR ne sont pas tant les israéliens ashkénazes venus des pays de l'est mais plutôt paradoxalement les sépharades qui après avoir vécu, pour certains, la première moitié de leur existence dans les pays du Maghreb seraient les plus pressés d'en découdre avec les arabes.

Les apparences peuvent être si trompeuses, la réalité des faits aussi apparemment...

La motivation et l'ardeur à combattre le voisin Palestinien chez les juifs maghrébins en Israël est le symptôme d'une amnésie généralisée au service du sionisme, sinon d'une haine incompréhensible et de faits historiques occultés ou tronqués.

samedi 18 avril 2009

Le guide de la parentalité


TFone a encore frappé avec ses reportages "d'investigation". Cette fois-ci, la rédaction a choisi de s'intéresser aux problèmes de l'adolescence, sujet crucial pour la République!

Les parents de milliers d'écoliers, collégiens et lycéens peuvent maintenant être "coachés" pour mener au mieux leur rôle par des "experts en parentalité".

Le terme à lui seul fait sourire, encore plus quand on apprend que les experts en question sont issus de la société de soutien scolaire Acadomia.
En plus de fournir des professeurs en toute matière pour le suivi scolaire de millions d'élèves français, et des experts en psychologie infantile, la société Acadomia offre maintenant des conseils pour appréhender le "jeune", sous forme d'expertise, aux établissements scolaires avec coaching assuré en "parentalité" pour les parents intéressés et coulés.

Les "coachs", et accessoirement Acadomia Gurus, professent à une assemblée de parents déprimés les préceptes d'une nouvelle parentalité adaptée aux besoins des enfants mais aussi à leurs propres besoins (aux parents).

Comment rester autoritaire tout en étant permissif, comment ne pas être trop permissif tout en ne sachant pas comment imposer des limites à votre adolescent ou enfant (car certains seraient largués dès le plus jeune âge...les parents encore une fois), sont autant de questions essentielles sur lesquelles les experts en parentalité planchent.
Ces conseils font penser aux méthodes positivistes américaines qui consistent à atteindre un but, comme réussir dans la vie, prendre confiance en soi, perdre du poids, souvent décliné en plusieurs étapes.
Ces méthodes New Age favorisent la connaissance de soi, de sa volonté et le dialogue avec les siens et son entourage. Elle favorisent également un investissement tout aussi financier que personnel.

En France, certains parents adeptes de la nouvelle méthode trouveraient leur compte dans ces réunions qui leur permettent de rencontrer d'autres parents désoeuvrés avec lesquels ils peuvent échanger des conseils.

Il semblerait que les parents français aient un tel problème d'autorité et une telle peur panique d'appliquer cette autorité sur leurs enfants qu'ils doivent en appeler à des coachs.
Ou bien, deuxième hypothèse, on essaie de faire croire aux parents qu'ils ont besoin de coachs pour éduquer leurs gosses.
Après tout, dans une société qui va de plus en plus vers le coaching massif et donc vers le coaching des masses, pourquoi les parents, qui représentent au moins un Français sur 3, seraient-ils en reste?

Comme on coache les employés des banques, des entreprises, des usines à travailler plus pour gagner autant, les syndicats à se montrer dé-solidaires dans la grève, les ouvriers à encaisser sans faire de vagues et à travailler plus pour se faire virer plus vite, les parents aussi ont besoin de ce nouveau type de charlatanisme qui ne leur veut que du bien, et grâce auquel ils ne pourront donc que s'en prendre à eux-mêmes si leur enfant échoue dans sa carrière dans l'éducation nationale.
Ben oui, s'ils ont suivi le coaching et que rien n'y fait, le problème devra bien venir d'eux et non pas de la méthode qui s'est avérée hyper successful puisque Acadomia a jugé de bon ton de l'importer.

On peut en déduire que Acadomia a atteint son plan de relance personnel, si la société n'avait de raison d'être que les faiblesses scolaires des élèves français, maintenant elle saisit le problème à bras le corps en privilégiant le dialogue avec le parent.
Une petite précision sur Mobile in Motion, l'album serait sorti en février 2008.
Comme quoi les suisses savent vraiment protéger leurs sons!

Plus d'info sur
http://www.zikeo.com/electro/137-mobile-in-motion-shadows-of-danger/

jeudi 16 avril 2009

Une bombe suisse


Un peu de musique pour adoucir les moeurs.
Et du lourd s'il vous plait!
Comment mieux commencer qu'avec Shadows of danger de Mobile in Motion.

A la première écoute on est tenté de se dire que seule la scène underground anglaise pouvait fournir une telle matière, et on est agréablement surpris par le génie du duo suisse.

Qui se rappelle de Silent majority? Erik Truffaz? quand même...Mobile in Motion faut retenir!
Si le nom du groupe est un peu redondant, le contenu de l'album est loin de l'être.

Oeuvrant dans l'ombre des big productions depuis 1998, le batteur Christophe Calpini et le chanteur (entre autres) Fred Hachadourian sont passés à la composition et ont concocté un album electro trip-hop des plus finement ciselés produit par le label Absinthe.
Les nostalgiques de musique intelligente et inventive à la Erik Truffaz et de la voix groovy de Nya seront aux anges.

Les influences du groupe: the Roots, Ennio Morricone, Seal, Sergio Leone, Bjork, Debussy, Miles Davis, Gil Evans , Kitano, et Radiohead...sont, pour certaines, à la limite d'être mises à l'amende par ce son tout droit sorti d'un trip onirique.

Mobile in motion est presque inclassable en raison de son mélange subtil de styles musicaux, on y retrouve la jungle qui plaisait tant à nos oreilles déjà à l'époque de The Dawn, mélée à des rythmes orientaux, des envolées lyriques sur fond de violon, un thème cinématographique revisité à travers American Diarrhea 2, un jazz surprenant dans Firestorm, du funk bidouillé avec quelques machines électroniques, des cuts et bien entendu la voix trop classe aux intonations ghetto english et à la nonchalance londonienne de Nya sur le magnifique When You Touch.

On pourrait trouver des correspondances entre Mobile in Motion, Prefuse73, General Elektrics, Cinematic Orchestra, Björk, Wax Taylor et même Tricky à certains moments, dans cette façon qu'ils ont de jouer avec les bruits urbains, les boucles, les distorsions de voix et de sons, mais la formation suisse est empreinte de quelque chose d'un peu plus...comment dire...original et funky, plus travaillé, plus dark aussi à la manière du Cop that shit de Missy Elliott et Timbaland, ou plutot ce serait comme si le jazz de Truffaz rencontrait l'univers onirique et parfois dérangeant de Prefuse 73 quand on écoute The Other Side of the Sky.

Le résultat, une musique qui oblige, des zygomatiques qui réagissent.

Un critique a décrit ce son comme un "jazz lunaire", belle trouvaille pour ce duo qui inspire des sensations fantasmagoriques. A écouter et à ré-écouter en boucle d'urgence!


MOBILE IN MOTION

This Love Is True
When You Touch
Political Speech
Certain Cohesion
The Dude
20 2047
Firestorm
American Diarrhea 2
Starfish
Sure Thing
The Other Side Of The Sky
Stay On
Minya
Konka
Shower Of Light


Christophe Calpini, batterie, sampler
Fred Hachadourian, sampler, chant
Christophe Chambet, basse, contrebasse
Patrick Muller, fender Rhodes, effets
Sébastien Von Roth, platines, laptop

Invités Nya, voix
Erik Truffaz, trompette

lundi 30 mars 2009

Fais ton Angelina Jolie*


Après les multiples adoptions de l'actrice hollywoodienne Angelina Jolie qui ont fait la une des Gala, ParisMatch et autres, nous serons probablement très prochainement tenus en haleine par le "combat" humanitaire de la star américaine de la chanson Madonna.

Madonna, non contente d'avoir quasi kidnappé un bébé lors de son dernier voyage humanitaire au Malawi il y a un an, où elle a semble-t-il financé la construction d'une école pour filles, est retournée dans le pays pour adopter une orpheline de trois ans "qu'elle avait remarqué durant son dernier voyage".

Seul hic, l'enfant aurait une grand-mère qui s'oppose formellement à cette adoption, et les organisations des droits de l'homme du Malawi de concert avec les associations humanitaires sur place ont déclaré que la star profitait de son statut et qu'un enfant est toujours mieux dans son environnement proche.

La star, qui n'est pas prète à renoncer à cette nouvelle lubie, a entamé toutes les procédures d'adoption légales.
Les lois du pays sur l'adoption sont pourtant claires, elles favorisent l'adoption d'enfants aux familles malawis avant l'adoption internationale, qui prend en principe au minimum deux ans.


Caprice ou élan philantropique? Pourquoi cette vocation se réveille-t-elle si tardivement chez la star de toutes les excentricités?

Dans un précédent billet, je remettais en doute l'altruisme de la chanteuse américaine, voilà qu'elle me prouve mauvaise langue en ouvrant de nouveau son foyer (brisé, reconstruit, et re-brisé) à une petite fille.
Est-ce pour prouver que ses détracteurs l'ont sous-estimée ou juste pour affirmer sa lutte dans l'humanitaire et faire partie du club très selectaaa des charity stars?

A l'instar des people qui se sont rangés derrière l'assistance humanitaire comme Angelina Jolie et Brad Pitt et ont adopté par ce biais (et puis bien avant eux, Joséphine Baker avait eu la chouette idée d'adopter moult enfants, 11...je crois, de nationalités et de confessions différentes, pour leur offrir une belle vie), ou de ceux qui portent les couleurs d'une ONG comme Adriana Karembeu, de ceux qui dénoncent des situations inhumaines comme Rania de Jordanie ou George Clooney, Madonna se veut internationalement connue, puissante, richissime, sexy et engagée!
Ce désir compulsif d'adopter en est la preuve non?!

Mais suffit-il pour décréter que l'aide humanitaire apportée à un pays lui donne le droit de prendre quelque chose en retour? Car c'est bien de cela qu'il s'agit quand on souhaite adopter un enfant qui n'est pas le candidat idéal à l'adoption puisqu'il/elle a encore un parent vivant.

Ayant déjà fait l'impasse une première fois sur les chemins légaux de l'adoption en Afrique, la star américaine ne se laissera pas désarçonner par si peu, à savoir les lois et les associations humanitaires.

Comment vouloir et prétendre s'engager dans des actions de solidarité internationale quand on n'éprouve pas le moindre respect pour les voies légales d'adoption, ni pour la population.


L'une des représentantes du gouvernement français sur place a déclaré aux caméras de TF one, que "si on ne trouve pas de familles malawi pour cette enfant, il n'y a pas de mal à ce qu'elle trouve un foyer en définitive".



Car si Angelina Jolie a elle aussi rencontré de nombreux problèmes suite à l'adoption de son premier enfant, mais a toujours fait en sorte de procéder "proprement" donc légalement quand elle a envisagé d'agrandir sa "famille", pas comme une harpie en jour de soldes chez Nature&Découverte prète à tout pour embarquer le dernier châle made in Malawi, Madonna a, quant à elle, peut-être été bien inspirée de persévérer dans son modus operandi.


C'est quand même douteux cette envie d'aider les autres quand le seul événement médiatique de l'année à avoir fait parler d'elle, c'était son divorce.


Du coup, la voilà posant avec la jeune Lourdes, sa première enfant biologique, toutes deux supervisant les travaux de construction des écoles et de l'hopital. Lourdes aura peut-être elle aussi l'envie de repartir avec un petit souvenir d'Afrique, et qui sait peut-être réussira-t-elle à adopter.

Ce continent n'en finira jamais de subir les plus grands outrages, apparemment surtout sous couvert d' "aide" ou de parole sacrée. Heureusement que les routes de Madonna et de l'Arche de Zoé ne se sont jamais croisées!

On devrait proscrire l'entrée de certains pays d'Afrique aux "stars" et aux humanitarians qui ne connaissent rien au pays qu'ils semblent si impatients d' "aider", ou s'ils ne parlent pas le dialecte tout du moins.

Et pourquoi ne pas leur faire passer un examen sur l'état du pays, sa position (connue, allez facile... selon le classement de l'ONU pas au pif quand même) dans la longue liste des pays qui ont besoin de l'aide humanitaire à travers le monde; comme on choisit notre "immigration", les différents pays africains devraient pouvoir choisir leurs "humanitaires".
Parce qu'à ce train-là ça va finir par se mériter, et il ne restera guère que 8 à 10 ONG dans le monde.









* Oui j'aurais pu écrire "Fais ta Angelina Jolie", mais le français ne souffre pas l'hiatus!

lundi 16 mars 2009

Regarde les "démocraties" marcher

La façon dont les gouvernements et les coalitions se créent me laisse un peu perplexe.

Les déclarations du pape aussi...quand Jean-Paul II dirigeait la communauté des chrétiens il disait que le préservatif était synonyme de luxure et prônait la vertueuse abstinence contre le préservatif, après avoir parlé de fidélité et de monogamie au sein du couple.

Le nouveau souverain pontife a, lui, trouvé de bon ton d'aller déclarer au Cameroun que le préservatif et sa diffusion était la raison de la propagation du virus du sida...sapant ainsi, dans la conscience de pas mal d'africains et de dirigeants africains (qui sont bien connus pour leur tolérance) plus de trente ans de travail de prévention et de réduction des risques mené par de nombreuses ONG.

Les ONG seraient-elles à la fois dans la ligne de mire de l'Eglise, du Soudan et d'Israël?

Quand le Hamas a été élu, le monde entier, et surtout la "communauté internationale", a crié au scandale sans la moindre hésitation et tout le monde s'est mis d'accord pour dénoncer un groupe terroriste très très dangereux.
Ok, les mecs du Hamas ne sont pas franchement intelligents ni vraiment philantropes, on le concède sans objections.

Toutefois quand Bibi confie le ministère des Affaires Etrangères à un humaniste (sic.) comme Avigdor Lieberman, et que dans la foulée, il décide aussi de lui confier la Défense Intérieure, on peut se poser des questions sur la possibilité d'une volonté de sortie de crise avec le voisin palestinien, et même sur l'hypothétique "inquiétude" d'Israël quant à ses crimes de guerre.
Et on se rappelle que Lieberman a quand même promis que Gaza connaîtrait le même sort que Hiroshima...tout un programme!

Oui, Bibi n'a que faire d'une éventuelle enquête de la CPI et affiche clairement à travers ce choix son dédain pour la paix et, l'immunité diplomatique dans le droit sacro-saint à la défense que seuls les dirigeants israéliens peuvent brandir en toutes occasions. Car Bibi prépare la défense on le devine bien, et certainement pas la prochaine offensive.

Bon, à sa décharge la très autoritaire "dame de fer" de Tel Aviv, élevée au steak Sharon, a décliné l'offre de former une coalition, provoquant ainsi ce durcissement de terrain.

C'est fou quand même ces ressemblances dans le traitement des populations voisines de la "démocratie" israélienne et de la "démocratie" soudanaise. BHL n'était pas fondamentalement à côté de la plaque quand il a fait la comparaison entre Darfouris et Palestiniens en fin de compte.

Lundi dernier, le très éclairé Omar El Béchir a lui aussi fait une promesse, celle de débarrasser le Darfour de toutes les ONG (dixit: "D'ici un an le Darfour n'aura plus besoin des ONG"), après avoir commencé à en dégager quelques unes parce qu'elles feraient de l'espionnage pour la CPI.

C'est dans des moments comme ça qu'on en vient presque à se dire que Kouchner n'avait pas foncièrement tort en parlant de "devoir d'ingérence (humanitaire)"...enfin pas tout à fait, le délire est assez extrême parce qu'il peut entraîner bien des dérives...le délire messianique de l'Arche de Zoé pour l'exemple...ou Madonna qui se barre du Malawi avec un bébé sous le bras, écourtant à quelques jours des mesures d'adoption prenant 2 ans minimum, pour "soustraire un enfant à une vie d'épreuves". Pourquoi seulement UN?

Le fait est qu'en Israël, vu la gueule du nouveau gouvernement et sa grosse envie de paix, les associations humanitaires vont avoir encore plus de mal à entrer sur les zones de bombardements et ne pourront pas éviter ce qui s'est récemment passé à Gaza, des médecins entravés, empêchés de donner les premiers soins à une population agonisante, et contraints de s'enchaîner aux check-points pour qu'on leur laisse la possibilité d'exercer leur profession.

Au Soudan, en revanche, on enlève des médecins de MSF pour les relacher trois jours plus tard parce que même les "rebelles" ou les "combattants de la paix" (ou même l'armée soudanaise, parce que là-bas on ne sait jamais qui est qui ou qui est quoi et qui a vraiment enlevé qui, et qui a fait quoi) comprennent un truc qui semble échapper au gouvernement israélien et au "Roi" soudanais, les médecins sont là pour une raison de santé et un accès aux soins, pas essentiellement pour nuire à un état qui n'a pas besoin d'eux pour réaliser sa culpabilité et sa violation continue du droit international en général et du droit humanitaire en particulier.

La conjugaison des talents du gouvernement israélien ne laisse nul doute quant à sa détermination et à son ordre du jour: destruction, destruction, destruction.

Quant aux dernières tribulations de Benoît XVI, si même la chargée d'Etat à la famille Nadine Morano se dit "choquée"; comme me le disait vendredi un vieux gentleman que j'ai croisé dans la rue, et qui m'a demandé ce que je pensais du pape, je finis sur ses mots:

"Franchement il nous faudrait un nouveau pape, celui-ci est un aliéné, il a pété une durite, il nous faut un nouveau sous-pape, hihi". plouf plouf

lundi 9 mars 2009

La vie est (presque) belle


Deux bonnes nouvelles ce weekend.
Je commence par la bonne ou la très bonne?

Commencons par la très bonne.
Le procureur de la Cour Pénale Internationale, l'Argentin Luis Moreno Ocampo, envisage d'enquêter sur Israël pour crime de guerre suite à l'agression israélienne sur la bande de Gaza qui a fait 1300 morts, a-t-il indiqué au journal dominical porteño, Perfil.

"Nous évaluons le sujet, nous sommes dans une phase d'analyse. Je n'ai pas encore décidé si nous lancerons des investigations, mais il y a une possibilité que cela arrive", a expliqué M. Moreno Ocampo, quelques jours après avoir obtenu que la CPI émette un mandat d'arrêt international contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité au Darfour.
Luis Moreno Ocampo a dit qu'il analysait les plaintes déposées devant la CPI par Ali Khasan, ministre de la Justice de l'Autorité palestinienne en janvier".

Un mandat d'arrêt a été lancé à l'encontre de Omar El-Béchir, président du Soudan en dépit du fait que l'Etat n'a pas ratifié le Traité de Rome instituant la CPI.
Si on part de ce postulat, Israël, qui n'a pas non plus ratifié le traité, mais qui l'a signé comme le Soudan, devrait avoir de quoi se faire des cheveux blancs, pour qu'on puisse vraiment croire à la réalité d'une justice pénale internationale, et surtout au bien fondé d'une CPI qui jugerait et sanctionnerait tous les Etats sur les mêmes principes.

Si cette enquête aboutit, sans laisser l'occasion à Israël de soulever pour la énième fois l'exception d'incompétence de la juridiction, on pourra enfin se dire que tous les Etats sont assujettis au droit international qu'ils le veuillent ou non, et on pourra se féliciter d'une vraie avancée de la justice internationale.

La deuxième bonne nouvelle, est une vraie good good news aussi bien pour les Américains, que pour certains d'entre nous qui n'en pouvaient plus.

La nouvelle n'est pas une solution de long terme mais s'applique à l'ici et au maintenant. BHL nous quitte pour les 6 prochains mois, Hip hip hip Hourra!

Oui, le "philosophe" souhaite se consacrer 6 mois par an à son pays préféré où il sera mondainement présent à des séances de dédicace, des conférences, et autres activités béHéliennes très prisées aux States.

BHL nous en voit ravis, et nous lui souhaitons bon vent! Surtout qu'il prenne son temps, on pourrait s'y habituer, et si les Américains voulaient le garder, on pourrait leur échanger contre...hum...Ralph Nader, qui pour eux ne présente plus beaucoup d'intérêt.

dimanche 8 mars 2009

R.A.S suite "The policemen are not here to create disorder, they're here to maintain disorder!"*

Saint-Ouen, cette après-midi.

Un de mes amis sortait d'une répétition dans un studio d'enregistrement de la banlieue où des enfants et adolescents jouaient, quand il a été témoin d'une scène considérée comme banale.

Une dizaine de voitures de police arrivent. Une vingtaine de policiers en sortent matraques et flash-balls à la main histoire d'épater la galerie et sans nul doute pour "ambiancer" la cité qui semblait un peu trop calme pour un dimanche.
Au même moment, une femme d'une quarantaine d'années passe et sort son téléphone portable pour prendre une photo et immortaliser l'instant.

Aussitôt trois flics (hommes) lui sautent dessus, la plaquent contre un arbre, puis la mettent à terre en lui tordant le bras pour qu'elle lâche l'appareil.
Une fois la "forcenée" maîtrisée, un des policiers sort son appareil et se met à prendre en photo tous les spectateurs de la scène.

Enfin, après une heure de spectacle, les policiers ont ramené l'ordre en dispersant la foule.

Insécurité partout, tolérance zéro!


*"Les policiers ne sont pas là pour créer le désordre, ils sont là pour maintenir le désordre!"
formule empruntée au maire de Chicago, Richard J. Daley, suite à un mémorable lapsus lors d'une conférence de presse après les violences qui ont eu lieu pendant la convention nationale du parti démocrate en 1968.

Un, deux, trois, je te réintègre ou je t'excommunie


En effet, toutes les sociétés vont très mal.

Que l'Eglise Catholique excommunie la mère d'une enfant âgée de 9 ans, forcée d'avorter après avoir été violée par son beau-père, c'est à s'en arracher le scalp!

Loin de s'arrêter en si bon chemin, la toute puissante institution a décidé d'excommunier toute l'équipe médicale...pourquoi ne pas s'en prendre au législateur tant qu'à faire?!

Mêlant le grotesque à l'absurde, le fait divers était suffisamment horrible en lui-même pour y rajouter la sentence d'excommunication.

Le beau-père? Que Dieu sauve son âme!
L'homme âgé de 23 ans, violait l'enfant depuis ses 6 ans, ainsi que sa soeur aînée (et handicapée) de 14 ans. Il encourt une peine de 15 ans de prison, mais reste un catholique intègre.

La mère, qui n'était pas au courant, a décidé d'emmener sa fille à l'hopital après que cette dernière, alors enceinte de 15 semaines, s'est plainte de douleurs aigues à l'estomac.
Outre son excommunication, la mère est menacée par l'archevêque Mgr José Cardoso Sobrinho de Recife (nord-est du Brésil) d'être poursuivie en justice pour "homicide".

Il est de notoriété publique que le Brésil est le plus grand pays "catho" du monde, et que l'avortement y est bien entendu interdit sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la future mère.

La grossesse de la fillette mettait ses jours en péril et malgré ces deux circonstances atténuantes, l'Eglise n'a pas trouvé mieux que d'accabler davantage la mère en l'excommuniant.

Je pense que Benoît XVI a atteint sa période d'expiration.
Après avoir jugé de bon goût la réintégration de l'archevêque négationniste Williamson, le Pape prouve encore une fois que les voies du bon sens sont impénétrables et que les décisions de l'Eglise sont aussi intraitables qu'accommodantes.

L'enfant était enceinte de jumeaux qui selon l'Eglise "sont les vies de deux innocents".

Quelle logique implacablement archaïque que de reconnaître l'innocence de foetus indésirés quand on ne reconnaît pas la même innocence à une femme...de 9 ans, qui n'est encore qu'une enfant.


Le même scénario aurait-il pu avoir lieu dans un autre pays?


Cette décision choque la loi des hommes, mais la loi de l'Eglise se suffit à elle-même et se moque de ces considérations laïques.

Heureusement qu'on a encore le bon sens de reconnaître que le vrai danger c'est l'Islam! (sic.)

R.A.S

Samedi 7 mars à 10h15 à la station Iéna (ligne 9), trois policiers (deux hommes, une femme) appréhendaient un jeune black d'une vingtaine d'années, pour on ne sait quel motif, sous le regard ébahi des personnes qui se trouvaient sur le quai d'en face.

Le jeune noir était raide comme un piquet et ne pipait mot quand une dame a pris sa défense avant d'être traitée de "folle" par l'un des policiers, qui s'en est alors pris verbalement à trois jeunes métisses qui observaient la scène en leur lançant : "qu'est-ce vous regardez?!"

Les jeunes répondent "vous", et le policier de rétorquer: "y'a rien à voir, qu'est-ce qui ya, vous voulez que j'vienne sur le quai, parce que j'peux faire le tour hein!!"

Cinq minutes plus tard, comme promis, le vaillant policier suivi de ses deux rangers, interpellait les trois spectateurs et les calait contre un mur pour un contrôle d'identité arbitraire, les empêchant ainsi de prendre le métro.

Nous n'avons vu que cette scène pendant que le métro nous emmenait.

Ce genre de "contrôles" arrivent plus souvent qu'on ne le croit pour des raisons qui dépendent plus du hasard que de la nécessité et impliquent bien souvent des jeunes gens qui ont le seul tort de "regarder" ce qui se passait sous leurs yeux.

On peut en conclure que Nicolas Sarkozy a pérennisé son action au sein du Ministère de l'Intérieur, en formant le personnel policier à son image et à son "savoir-faire" intransigeant, et en effectuant un transfert de "compétences" mais surtout un transfert d'autorité indiscutable et incontestable.

Quid de ces trois jeunes?
On espère, dans la meilleure hypothèse, qu'après avoir contrôlé leurs "papiers" et les avoir un peu rudoyés, les braves policiers ont du les laisser partir ne trouvant rien à leur reprocher.

A l'image de leur maître, les trois rangers du risque ont fait reculer la "racaille" qui fourrait son nez dans ce qui, de toute évidence, ne la regardait pas.

Quand une arrestation a lieu au vu et au su de tous, il est normal, puisqu'on vit en démocratie de réagir quand les policiers jouent aux rangers et se donnent en spectacle, d'autant plus s'ils haranguent les spectateurs en supposant qu'ils prennent partie.

lundi 2 mars 2009

"Frailty thy name is BHL!"*


Après un édito du Point en date du 8 janvier 2009, dont certains se souviennent, BHL en a pondu un deuxième dans le même style, le 15 janvier. Après lecture de ce billet, BHL remporte incontestablement la Palme d'Or du siècle du Néon, autrement dit, BHL est à lui seul et à la fois, le contenu et le contenant d'un néon (le gaz, et par métonymie la lampe). Parce que si vous ne le savez pas encore, vous découvrirez bien vite que BHL aveugle plus qu'il n'éclaire.

« Passons sur les "Mort aux juifs" lisibles sur certaines des banderoles des manifestations de Bruxelles, Paris ou Madrid.

Les manifestations les plus virulentes ont aussi eu lieu en Indonésie, en Suède, en Italie aussi...

Passons sur ce syndicat italien, le Flaica-Uniti-Cub, qui, selon La Repubblica du 9 janvier, et en "signe de protestation" contre l'opération israélienne à Gaza, appelle-événement sans précédent, en Europe, depuis trois quarts de siècle à "ne plus rien acheter dans les commerces appartenant à des membres de la communauté juive".

Une telle déclaration n'engage que ceux qui l'ont faite et a lieu en raison d'un conflit pas contre une communauté dans son ensemble.

Je n'aurai pas la cruauté non plus d'insister sur l'axe pour le moins nauséabond qui se constitue quand Mme Buffet, M. Besancenot et d'autres se voient rejoints, en tête de cortège, par le faurissonien Dieudonné ou quand le compère de celui-ci, Jean-Marie Le Pen, vient unir sa voix à la leur pour comparer la bande de Gaza à un "camp de concentration".

Mais à quel titre M.Levy vous doit-on des excuses?! Pourquoi cette prise de position personnelle, que du reste vous ne reconnaissez même pas aux manifestants pro-palestiniens?!

« Axe », Buffet-Besancenot se voient rejoints par Dieudonné, porte-parole de Faurisson, et par son nouvel ami Jean-Marie Le Pen?? Etaient-ils à la même manifestation en même temps? Etonnant et peu probable. Un tel « axe » n'existe que sous votre plume.

Le hasard fait que c'est de Ramallah, capitale de l'Autorité palestinienne, puis de Sderot, la ville israélienne qui vit, à la frontière de Gaza, sous le feu des roquettes Qassam, que je découvre les images de ces manifestations de soutien à la "cause palestinienne".

Le « hasard »? Par quel hasard se trouve-t-on dans un pays en guerre, ou dans une ville « à la frontière de Gaza, sous le feu des roquettes Qassam »?
BHL aurait donc pris un avion pour Ramallah, « capitale de l'Autorité palestinienne », certainement desservie par l'aéroport international de Ramallah-LaGuardia (sûrement reconstruit depuis le dernier bombardement israélien), en Cisjordanie de là, il a pris des routes escarpées et rocailleuses pour rejoindre la petite et humble ville de Sderot, prise « sous le feu des roquettes », et une fois arrivé, il a eu le luxe d'allumer son poste de télé, toujours « sous le feu des roquettes Qassam », et d'être informé des manifestations « scandaleuses » pour la « cause palestinienne ».

Et, voyant donc cela, observant ces foules d'Européens hurlant, vociférant, déchaînés et les observant tandis que, dans les deux cas, je me trouve en compagnie de gens dont le souci reste, malgré les bombes, malgré les souffrances et les morts, de ne surtout pas perdre le fil du vivre-ensemble et du dialogue, je veux ajouter quelques remarques à la série de celles que j'avançais la semaine dernière et qui m'ont valu, de la part des internautes du Point, un si abondant courrier ( href="http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/null/989/0/305272" target="_blank">lire la précédente chronique de Bernard-Henri Lévy).

1.Quel soulagement de voir des Palestiniens réels au lieu de ces Palestiniens imaginaires qui pensent faire acte de résistance en s'attaquant, en France, à des synagogues !Les premiers, je le répète, s'obligent à la modération et, avec un admirable sang-froid, tentent de préserver les chances des cohabitations de demain ; les seconds sont enragés, plus radicaux que les plus radicaux et prêts à en découdre, sur le pavé des villes d'Europe, jusqu'à la dernière goutte du sang du dernier Palestinien. Les premiers font la part des choses ; ils savent que nul, dans cette affaire, n'est ni tout blanc ni tout noir ; ils savent que le Hamas, en particulier, porte une responsabilité écrasante dans le désastre où s'est vu précipité son peuple ; les seconds, comme si la confusion n'était pas déjà suffisante, gobent avec délectation les bobards les plus énormes de la propagande anti-israélienne ; ils font des théoriciens et praticiens de l'attentat-suicide et du bouclier humain des nouveaux Che Guevara dont ils arborent insignes et emblèmes ; au lieu de calmer le jeu, ils jouent la politique du pire et jettent le feu dans les esprits.

Heureusement que BHL sait dissocier le vrai du faux. Toutes les démocraties européennes semblent n'être peuplées que de « mauvais palestiniens » que lui, fin expert parce qu'il y est allé, qu'il a vu, sait distinguer des « bons » palestiniens. Mais admirons la puissance de l'amalgame: "Quel soulagement de voir des Palestiniens réels au lieu de ces Palestiniens imaginaires qui pensent faire acte de résistance en s'attaquant, en France, à des synagogues !"
La résistance palestinienne se résume donc à un acte antisémite.

BHL épouse la thèse qu'il prétend combattre: dénoncant l'importation dangereuse du conflit, on croirait à l'entendre que ce sont des « milliers » de synagogues qui ont brulé et pas des actes isolés de haine, et surtout que la communauté musulmane ne connaît aucun problème du même type. D'une manière très hasardeuse il compare ce que ressent la population palestienne de Ramallah, puisqu'on sait que jamais il n'a foulé le sol de Gaza, aux réactions des musulmans à travers l'Europe.
Intéressant, peut-être être le même « hasard » qui le poussait plus haut à se « trouver là » en Cisjordanie.

Il est également drôle de constater quand le « philosophe » écrit « les seconds sont enragés, plus radicaux que les plus radicaux et prêts à en découdre, sur le pavé des villes d'Europe, jusqu'à la dernière goutte du sang du dernier Palestinien.» qu'il reprend mot pour mot la déclaration du Fatah Al-Islam, groupe radical retranché dans le camp de réfugiés de Nahr Al-Bared au Liban, où vivaient 40 000 réfugiés palestiniens en 2006, déclaration relayée par la correspondante du Monde à la date du 22 mai (citée dans « Le Liban sous la tourmente » par Alain Gresh le 23 mai 2007) où la journaliste écrivait:

« Face à cette situation, le Fatah Al-Islam a promis, mardi matin, de se battre jusqu'à « la dernière goutte de sang » si l'armée poursuit ses bombardements. »

Le parallèle idéologique entre les manifestants pro-palestiniens d'Europe et les islamistes d'un groupe radical libanais comme le Fatah Al-Islam est d'emblée établi dans la pensée de BHL. On doute qu'il ait réellement entendu cette phrase dans les bouches de toutes les foules pro-palestiniennes d'Europe de son poste de télévision de Sderot, qu'il l'ait sûrement lu dans la presse en relation avec ses vrais auteurs, on n'en doute pas une seconde.

En somme, l'expérience de BHL à Ramallah et à Sderot est aussi enrichissante et intéressante que la propagande faite par Tsahal sur youtube.

Justifier enfin les offensives menées par Tsahal en disant que « nul, dans cette affaire, n'est ni tout blanc, ni tout noir » et qu'être un bon palestinien de « bonne foi » c'est « reconnaître l 'écrasante responsabilité du Hamas », n'est qu'un raccourci de plus que BHL ne se lasse jamais d'emprunter.

« La responsabilité écrasante du Hamas dans le désastre »
implique que la responsabilité d'Israël est réduite à néant. BHL aurait-il cédé aux sirènes de la propagande israélienne faite sur you-tube?

Enfin, lorsque BHL parle de ceux « qui jouent la politique du pire et jettent du feu dans les esprits », à qui fait-il allusion, aux mêmes racistes, anonymes, isolés qui scandent « morts aux juifs », ou à ceux qui ont, comme lui dans cette tribune dédiée au Point, le pouvoir et la motivation de « jetter du feu dans les esprits » en les abreuvant de fausses informations et de « témoignages » qui ne sont que plus de gages de leur mauvaise foi.


2. Quelle régression, quel degré zéro de la pensée et de l'action, chez ces gens qui, à distance, ignorants des données du drame, appellent à la haine quand il faudrait peser, au contraire, dans le sens de la réconciliation et de la paix ! Elle suppose, cette paix, deux États acceptant de vivre côte à côte et de procéder au partage de la terre. Elle suppose, des deux côtés, un renoncement à l'extrémisme, au jusqu'au-boutisme, aux idées toutes faites et même aux rêves. Elle implique, par exemple, un Israël se retirant de Cisjordanie comme il s'est retiré du Liban puis de Gaza, mais elle implique un camp palestinien qui ne tire pas profit de ces retraits pour, chaque fois, transformer le territoire évacué en base de lancement de roquettes et de missiles tirés sur les seuls civils. Elle passe par un cessez-le-feu ; elle passe par l'arrêt de combats qui sont en train de faire un nombre de victimes, en particulier parmi les enfants, évidemment insoutenable ; mais elle passe aussi par l'élimination politique d'un Hamas qui se fiche comme d'une guigne et des victimes et de la paix et qui, faute d'avoir pu imposer la charia à son peuple, l'entraîne sur la voie du "martyre" et de l'enfer.

La paix vue par BHL? Une notion particulière:
« un camp palestinien »? un lapsus révélateur? La paix suppose « deux Etats », mais par définition la Palestine n'est pas un Etat, pour y arriver le « camp » palestinien devra observez un cessez-le-feu définitif et virer le Hamas, qui faute d'avoir imposer la loi coranique et ses préceptes donc « charia », le tue.

BHL semble confondre Arabie Saoudite où la charia est la loi, et Hamas qui n'est qu'un sous-gouvernement qui exerce son influence sur une « bande » de terre qui, au passage, n'est pas représentative de l'ensemble du peuple palestinien.
S'il est vrai que le Hamas se fiche éperdument des palestiniens, pourquoi aurait-il d'abord essayé de les « islamiser »?
L'argument est vraiment lamentable. Au côté « barbare » qui se repaît du sang des victimes palestiniennes, BHL souhaite ajouter, dans l'imaginaire collectif, la notion de tyrannie et de dictature par la terreur liée à l'Islam.

Cependant, par là même, il admet que les Gazaouis ne sont pas des musulmans fondamentalistes mais qu'ils sont pris en otages, par un gouvernement qu'ils ont élus faut-il le préciser.
Pour autant la réaction d'Israël est normale pour BHL. Tsahal tirait donc sur des cibles identifiées comme des combattants du Hamas, mais ces cibles se sont avérées être des civils.

Dans un article du Monde Diplomatique sur la guerre du Liban « Polémiques sur la politique israélienne », paru mercerdi 6 septembre 2006, Alain Gresh citait Bruno Stevens, photo-journaliste belge indépendant, auteur de Une manipulation fantasmée, qui réagissant dans Libération le 5 septembre 2006, déclarait: « Bien entendu, les attentats terroristes tuent et blessent de nombreux enfants et civils israéliens, personne ne le nie, personne ne le cache ».
Alors pourquoi BHL souhaite-t-il amoindrir les morts palestiniens si ce n'est par effort de propagande?


3. Je suis à Ramallah, donc. À Sderot et à Ramallah. Et voyant, de Sderot et Ramallah, cette mobilisation contre un "holocauste" qui a fait, à l'heure où j'écris, 888 morts, je pose une question simple. Où étaient-ils, ces manifestants, quand il s'agissait de sauver, non les 888, mais les 300.000 morts des massacres programmés du Darfour ? Pourquoi ne sont-ils jamais descendus dans la rue quand Poutine rasait Groznyï et qu'il transformait des dizaines de milliers de Tchétchènes en fagots humains et en gibier ? Pourquoi se sont-ils tus quand, un peu plus tôt encore, pendant d'interminables années et cette fois, au coeur de l'Europe, on extermina 200.000 Bosniaques, dont le seul crime était d'être nés musulmans ? Il y a des gens, apparemment, pour qui il n'y a de bon musulman qu'en guerre contre Israël. Mieux : voici de nouveaux adeptes du vieux "deux poids, deux mesures" qui ne se soucient de la souffrance d'un musulman que lorsqu'ils se croient autorisés à l'imputer aux juifs. L'auteur de ces lignes a été au premier rang de la mobilisation en faveur des Darfouris, des Tchétchènes, des Bosniaques. Il plaide, depuis quarante ans, pour un État palestinien viable, aux côtés de l'État d'Israël. On lui permettra, à ce double titre, de trouver ce type d'attitude à la fois répugnant et frivole. »


Si vous aviez eu la nausée en lisant son dernier édito sur Gaza, vous vomirez certainement à la fin de celui-ci, encore plus mensonger, haineux, prétentieux et dangereux.
Comment comparez l'incomparable. « Deux poids, deux mesures », en effet comment mieux définir l'engagement pseudo-humanitaire du « philosophe ».
BHL est indubitablement le personnage le plus malhonnète de notrès siècle, comment peut-il établir une sélection naturelle entre les différentes causes à défendre, et essayer par la suite de faire la morale aux manifestants pro-palestiniens en disant que ces protestataires n'ont pas le droit de donner leurs voix à ce conflit.

Selon sa propre logique, BHL nous avoue qu'il a été tour à tour Bosniaque « imaginaire », Tchétchène « imaginaire », Darfouri « imaginaire ».

Donc ce que BHL reproche aux manifestants pro-palestiniens, ce n'est pas tant de défendre des musulmans (admirez avec quel brio, il a défendu les musulmans bosniaques, tchétchènes, darfouris et bien d'autres, mais jamais les Irakiens par exemple) mais de défendre des musulmans parce qu'ils sont attaqués par Israël.
La bonne vieille paranoïa à la sauce BHL.
Mais s'il compare la situation des Darfouris, Tchétchènes, Bosniaques à celle des Gazaouis, c'est qu'il y a manifestement derrière cette comparaison l'aveu implicite que leurs « situations » désastreuses sont comparables, mais parce que ce sont des israéliens qui leur tirent dessus, on ne devrait pas s'indigner?! Incompréhensible.
Ou alors très logique à la lumière du manque flagrant de compassion ou d'empathie bé-H-élienne envers les Irakiens, maintenus sous le joug de ce qu'il appelle « une région de l'âme » (op.cit.) la sainte Amérique, qu'il idolâtre à travers son American Vertigo. On comprend beaucoup mieux le positionnement. Pourtant, n'était-il pas contre cette guerre?!

A la date du 15 janvier 2009, Médecins du Monde, présent en Israël connaissait toutes les difficultés du monde pour entrer dans Gaza, et en témoigne.

"Les couloirs humanitaires à Gaza : les soins palliatifs dévoyés"

En date du 9 janvier 2009, soit 14 jours après le début de l’offensive israélienne dans la Bande de Gaza, le bilan en vies humaines faisait état de 785 Palestiniens tués dont 230 enfants et 92 femmes. C'est-à-dire que plus d’une victime sur trois est une victime civile dans le cadre de l’opération « Cast lead». Et encore faudrait-il partir du postulat que toutes les autres victimes sont des combattants du Hamas, ce qui est loin d'être établi...

A la date du 15 janvier 2009 encore, le CICR déclare:
http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/htmlall/palestine-israel-news-150109?opendocument

Admirons d'abord la liberté et l'aisance avec laquelle un « citoyen du monde » comme BHL peut transiter librement et sans le moindre problème entre Ramallah et Sderot.
A le lire, les check-points n'existent pas, les permis de passage sont accessibles à tous, et tout un chacun serait libre de ses déplacements en Israël.
On finirait pas croire que les Gazaouis sont vraiment suicidaires puisqu'ils restent agglutinés sur la bande de Gaza.
Encore un moyen pour BHL de maquiller la réalité et le découpage du pays, tout en cachant les privilèges accordés aux seuls israéliens juifs.

Pour prendre la mesure des problèmes que rencontrent les non-juifs ou les pro-palestiniens quand ils se rendent en Israël, pour les mêmes raisons « touristiques » que BHL, la lecture de cet article est intéressante.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2514

BHL fait état de 888 morts, chiffre bien rond et précis pour quelqu'un qui se trouve pris « sous le feu des roquettes Qassam », BHL serait-il sorti de son abris pour s'enquérir des victimes de l'autre camp, pour les compter? Quel altruisme, quelle magnanimité!

Seulement, BHL ironise, se moque « un holocauste » et nous donne ainsi la preuve que s'il ne considère pas tous les palestiniens comme des musulmans fondamentalistes, et qu'il arrive aussi très clairement à établir des différences entre « bons » et « mauvais » palestiniens, ou de manière encore plus claire, une distinction entre les palestiniens qui se font bombarder non-stop et qui crèvent sous les obus, « ils sont dignes » parce qu'ils sont morts, et ceux qui les défendent à travers les démocraties d'où ils ont le droit de manifester pour montrer leur colère, et qui sont plus audibles, ceux-là sont des vauriens, des débiles, puisqu'ils « continuent de jetter de l'huile sur le feu ».

Un aveu quand il écrit: « Il y a des gens, apparemment, pour qui il n'y a de bon musulman qu'en guerre contre Israël »?
Ce serait plutôt l'inverse M. Levy, n'est-ce pas car sous votre plume il n'y a de bons musulmans que morts ou, ailleurs qu'à Gaza.

En revanche s'il y a des « bons et des mauvais » parmi eux, et bien même les vies arrachées aux bons, et en l'occurrence celles d'enfants innocents et de victimes majoritairement toutes civiles, ne mériteront jamais dans leur destruction violente, quotidienne et acharnée par l'armée israélienne, de porter le nom horrible de génocide.

Et à en croire BHL, nous avons affaire à un rescapé d'Auschwitz qui nous ouvre les yeux sur ce que l'on peut décemment, ou l'on ne peut pas, appeler tel ou tel. Dans cette logique, seuls les juifs ont droit à de tels noms-repoussoirs pour ne jamais avoir à affronter l'Histoire et les crimes de guerre commis par Israël qu'ils cautionnent et qu'ils justifient par ailleurs. Naturellement il s'agit d'un concours de souffrances. 888 morts? Passera pas!

Seulement BHL occulte les faits, les chiffres, et la situation dans toute leur réalité.

888 morts, en combien de jours? Sans oublier, comme le rappelait justement Rony Brauman, « tous ceux encore enfouis sous les décombres des édifices écroulés et qu'on ne peut pas encore compter ».

A combien d'autres morts, depuis plus de 60 ans d'occupation, ces 888 nouvelles morts s'ajoutent-elles? (Et nous ne vous ferons évidemment pas l'affront d'évoquer les réfugiés et les blessés, la liste risquerait d'être bien trop longue)

Selon les informations recueillies par le Nouvel Observateur à la date du 15 janvier 2009, on peut lire noir sur blanc:

« 9h30: arrivée à Tel-Aviv du secrétaire général des Nations Unies », puis à

« 11h45: Ban Ki-moon qualifie « d'insupportable » le nombre des victimes palestiniennes de la guerre à Gaza qui a dépassé le millier »1.

On est loin des 888 morts déclarées par BHL.
Oser ce genre de justifications, après le premier billet lamentable où malhonnêtement il tentait de nous « expliquer la guerre », le « philosophe » persiste et signe un texte encore plus odieux, malhonnète et mensonger où il se moque encore plus clairement que la première fois des milliers d'enfants morts.

Tous les médias confondus et les ONG font état en date du 15 janvier d'un nombre de morts compris entre 785 (à la date du 9 janvier 2009) et plus de 1090 civils, avec plus de 4500 blessés, et ce avant la date du 20 janvier.

Comment BHL, planqué à Sderot on n'en doute pas, peut se targuer de nous donner un chiffre aussi rond; et on devrait surtout le croire parce que lui, il y était!

Mais qu'a-t-il vu si même Médecins du Monde ou Médecins sans Frontières n'avaient pas eu avant le mois de janvier accès aux hopitaux qui selon lui, toujours, « soignaient tous les jours de nouveaux blessés ».
La Croix Rouge, pourtant connue pour sa réserve, a, dès le mois de décembre 2008, alarmé sur la situation humanitaire catastrophique et l'interdiction posée par Israël sur le passage d'aide humanitaire ou d'équipes médicales.
Mais BHL y était, il peut témoigner.
Même les JT de TF1 ont été obligés de dire la vérité à travers les reportages de Michel Scott qui témoignaient de la difficulté des médecins à accéder aux hopitaux ou du désarroi de Médecins du Monde qui se lamentait que les multiples interdictions israéliennes aux points de passage résultaient dans l'arrivée de patients déjà morts.

Cette tentative acharnée de négation de ce qui s'est réellement passé à Gaza est répugnante, mais BHL nous a déjà prouvé qu'il était à la hauteur, par des revirements d'opinions et de positions tout aussi « frivoles » que sa pseudo-dénonciation des « vérités » sur la prise de position de citoyens du monde sur le conflit à Gaza et, faire endosser au Hamas l'unique responsabilité du massacre nous parait digne d'une honnêteté intellectuelle rassise.



1http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/international/le_conflit_a_gaza/20090127.OBS1659/les_evenements_de_gaza_jusquau_23_janvier.html
* "Faiblesse d'esprit, ton nom est BHL!"
empruntée au Hamlet de William Shakespeare.