vendredi 26 juin 2009

Goodbye Billie Jean



Celui qu'on appelait affectueusement Bambi, en raison de sa douce voix et de son allure frêle et fragile pareille à celle d'un adolescent, et peut-être aussi en raison de son penchant pour ces derniers qu'il affectionnait particulièrement, est mort d'une crise cardiaque dans la nuit du 25 au 26 juin à l'âge de 50 ans, à l'hôpital Ronald Reagan UCLA Medical Center de Los Angeles, hôpital du nom du président qui l'avait reçu à la Maison Blanche en 1984.

Michael Jackson laisserait derrière lui 750 millions d'albums vendus à travers la planète, une montagne de dettes (really??! même en ayant racheté les droits des Beatles?!), trois enfants, et 750 000 places de concert déjà vendues pour le show qu'il devait donner à Londres le 13 juillet prochain.

La vague de deuil qui submerge l'info à la suite de la mort de Michael Jackson, connu comme le "roi de la pop", est plus un phénomène générationnel qu'autre chose. Tous ceux qui sont nés entre 1975 et 1985, et au-delà, sont touchés par la disparition de Michael Jackson probablement parce qu'ils voient dans la mort soudaine de leur idole un memento mori.

Tout comme la mort du Godfather of Soul, James Brown, il y a deux ans à Noël, cette "perte" fera l'information pendant une semaine au plus pour s'évanouir progressivement; à la différence que le corps de James Brown avait étrangement disparu pendant deux jours.

Michael Jackson, lui aussi, était l'artiste incontesté et incontestable de toute une génération. Cette génération qui a grandi devant ses clips et ses concerts était véritablement subjuguée par le phénomène Jackson, un symbole planétaire, une icone américaine et mondiale.

De Harlem, où des concerts spontanés en hommage au king of pop ont lieu en ce moment-même, à Tokyo (où il ne serait pas surprenant que le 25 juin devienne Michael's Day), en passant par Paris où des manifestations de deuil vont avoir lieu tout le weekend, les messages d'amour abondent sur Youtube depuis minuit hier soir.


Putain...Michael Jackson est mort.

Mon cousin m'a même envoyé un message à 0h25 de Casablanca. Mon cousin est marié et père d'une adorable puce qui aura bientôt deux ans et qui grandira sûrement en écoutant au moins une chanson de Michael Jackson.

Un ami me l'a appris à minuit et quelques, je n'en revenais pas. En fait je n'en revenais pas d'en avoir rêvé il y plus d'un mois et de m'être dit: "ça serait bizarre un monde sans Michael Jackson"...lui qui était la quintessence de la bizarrerie.

Malgré tout, malgré ses excentricités et ses histoires pas nettes, notamment l'accusation d'attouchements sur un mineur de 13 ans, qui s'est soldée par un acquittement et un don de 23, 3 millions de dollars aux parents de la supposée victime, qui ont vite fait d'étouffer toute l'histoire, Michael Jackson restera un symbole.

Ce culte Michael Jackson était quand même hallucinant et complètement mégalomane, on aurait dit que pendant quelques années des milliers de familles du monde entier venaient à Neverland (le royaume de Michael construit sur le modèle du Graceland d'Elvis Presley dont il épousera la fille), dans le but de faire remarquer leur enfant au "roi de la pop", qui devait probablement choisir parmi tous les enfants présents les favoris qui passeraient l'après-midi, voire la nuit avec lui. Un peu Willie Wonka au royaume de Peter Pan dans le concept.

Rien à voir, mais, quand des journalistes lui ont demandé de qui il s'était inspiré pour son rôle de Willie Wonka dans la version de Tim Burton, Johnny Depp avait déclaré qu'il avait pensé à "un mix entre Michael Jackson et une adolescente de 15 ans".

Bon outre cet aspect de sa vie, de la même manière que des dictateurs et/ou des crapules, comme Omar Bongo, Hassan II, Khomeiny ou Sharon (quoiqu'il serait encore branché et que ce qui va suivre ne s'applique pas tout à fait à son cas), sont mort adulés dans leur dernière marche par des foules hystériques, Michael Jackson, qui lui n'a jamais fait exécuter personne, du moins pas qu'on sache, est pleuré pour son oeuvre et pas pour sa personne.

Je suis née avec Bob Marley et les Jackson 5 à Dakar en 1980, on n'entendait que ça. J'étais particulièrement fascinée par le clip Can You Feel It qui était sorti à la fin des 70's. Tous les enfants des années 1980, et même d'avant, sans parler de ceux d'après, ont grandi sur du Michael Jackson.

J'aimais bien Michael quand j'étais petite, je l'ai aussi écouté pendant mon adolescence et au début de ma vie d'adulte (j'y suis encore d'ailleurs), mais moins, je trouvais que ce qu'il faisait depuis une dizaine d'années c'était de la soupe.

Mais je suis un peu nostalgique, ça me fait quelque chose...quoi, je ne saurais pas l'expliquer mais un p'tit pincement, comme quand James Brown est mort, mais lui je l'avais vu en concert.

Michael Jackson, c'était un lien générationnel étrange, un peu comme le coca, pas besoin d'aller le voir en concert, on connaissait tous ses chansons.

De la même façon que James Brown avait crée le très funky cri "Huh! huha! Good God!", Michael Jackson a inventé une manière de danser qui consistait à s'attraper l'entre-jambes en criant "Hoo hoo!" tout en levant le poing au ciel à la manière des Black Panthers et en faisant un p'tit jet de jambe assez esthétique et surtout très athlétique une fois qu'il avait tourné sur lui-même.

Je me rappelle de la première fois que j'ai vu Michael Jackson à la télévision. Nous étions en vacances chez ma grand-mère à Casablanca. C'est drôle de dire en vacances parce qu'en fait j'étais si petite, 3 ans et demi, que la vie était elle-même une vacance perpétuelle à ce moment-là, pas d'école, juste la petite maternelle...

Une de nos tantes avait eu l'idée ingénieuse de nous planter, nous la bande de cousins (on était 4 terreurs à l'époque, mon grand cousin, son frère, ma soeur et moi), devant la nouvelle vidéo de Michael Jackson par une après-midi de juin.

En fait, en m'en rappelant bien, ce n'était pas la toute première fois que je le voyais gesticuler dans tous les sens et toucher son slip si souvent, mais pas loin. C'était Thriller, qui venait de sortir le 1er décembre 1982, et qui allait être un succès planétaire; elle nous l'avait ramené d'un souk à quelques minutes à pied de la maison de ma grand-mère où on pouvait tout trouver, vraiment tout.

Pendant 14 minutes nous n'étions plus de ce monde et la maison avait retrouvé le calme que mon grand-père chérissait.

Trois minutes après que le clip s'est fini, pas plus, nous nous jetions sur les murs en chantonnant en yaourt "nananana nana nan nanananananananan nanana thriller thriller nananananana!!!"

Mon petit cousin agrippait son entre-jambes à la mode Jackson, même ma petite soeur qui n'était qu'un bébé de quelques mois s'était dressée sur ses petites jambes potelées et applaudissait maladroitement le chanteur qui, même s'il lui avait fait peur, l'avait beaucoup fasciné et amusé.

A partir de ce moment on a regardé toutes ses vidéos sans distinction, tous les étés, souvent en boucles. On a appris à danser en l'imitant à travers Beat It, Billie Jean (ma préférée), Smooth Criminal et j'en passe. Jamais compris comment l'esprit humain pouvait regarder les mêmes choses sans répit, les enfants sont d'ailleurs très forts pour ça.

Et il avait du style le père Jackson, le seul homme au monde à pouvoir porter le body sur son costume de scène sans passer pour un con. Il a quand même inventé le moonwalk, sa signature en 1983, dérivé de la robot dance, c'était surtout un danseur incroyable et un parfait chorégraphe. Il était issu de la Motown qui a produit la plupart des grands artistes Soul/Funk/R'n'B.

Off the Wall, produit par Quincy Jones en 1979 a été un grand moment de musique avec le single disco Don't Stop'Til You Get Enough qui a fait danser des générations.


C'est triste, j'ai tellement adoré grandir au son de Billie Jean, je ne pourrais plus l'écouter de la même manière, surtout que je n'ai vraiment saisi les paroles de cette chanson que des années après.

Je pense que ce sentiment d'avoir perdu un grand artiste, un grand "tournant" de la musique selon certains, et je parle de l'époque où il s'est fait connaître pas de la dernière décennie, va être commun à toute une génération, celle des 25-35 ans. Sans parler du sentiment de mecs comme Quincy Jones ou Stevie Wonder qui l'ont découvert et connu.

Je ne me souviens que du petit garçon (à la pigmentation normale) qui hurlait à tue-tête "I want you back!", voilà c'est comme ça que je m'en souviendrais de Michael Jackson.

jeudi 25 juin 2009

Pour la blague


A la question, que fait le comité du Nobel, ces derniers temps, en matière de remise du prix de la paix, un article dans Marianne 2 signalait que Nicolas Sarkozy ainsi que Barack Obama étaient pressentis...après 2 ans à peine de présidence mitigée pour l'un, et seulement quelques mois, tout aussi mitigés, à la tête de l'empire américain pour le second.

En effet, le concept du Nobel de la paix a été élargi.
Ainsi, Al Gore, l'ancien vice-président démocrate de Clinton, et candidat à la présidence des Etats-Unis en 2000, est co-lauréat avec le GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC) du prix Nobel de la paix en 2007.

Toutefois il n'y a pas que la "paix" qui pourrait être remise en question.
Le professeur Jean-Claude Chermann, qui partage la découverte du virus responsable du SIDA en France avec l'éminent virologue Luc Montagnier et une flopée de scientifiques de l'Institut Pasteur, a été gentiment écarté du devant de la scène par ses anciens collègues quand Montagnié a reçu le Nobel de médecine en 2008 avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald Zur Hausen.
Invité sur BFM TV le jour même, Chermann saluait avec dignité les remerciements que lui avaient adressés Françoise Barré-Sinoussi.

Je me pose des questions sur la sobriété des membres du jury, voire sur leur probité. Et puis il y a eu cette nouvelle.

Bibi serait également pressenti pour le Nobel de la Paix.
Alors pourquoi ne pas organiser une foire du prix Nobel de la perception durant laquelle on pourrait remercier tous les spin doctors de la terre pour "leurs efforts en vue de mieux [dés-]informer le public, et de jeter les bases du consensus nécessaire*."




*.formule toute faite du jury lors de la remise de tel ou tel Nobel.

dimanche 7 juin 2009

Festival Danse Hip Hop Tanz



Hier soir j'ai assisté à ce spectacle au théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, dans le 9-3, municipalité coco, où la programmation est toujours de qualité.
Cette année encore la programmation de Tremblay a dépassé, et de loin, la programmation du haut lieu parisien pour la scène Hip Hop, La Villette, dont le festival "rencontres hip hop" cette année était marqué par un déséquilibre au niveau de la qualité et de l'émotion qui se dégageaient des chorégraphies des différentes compagnies de danseurs.

Hier soir, la qualité y était, l'énergie aussi.
Alors je ne vais pas me mettre à disserter sur la danse contemporaine, parce que d'une je n'y connais rien, et de deux, je trouve bien souvent que les termes choisis équivalent à une certaine masturbation intellectuelle que je ne saurais pasticher, et je préfère laisser ce jargon aux professionnels du milieu et aux critiques.

La première partie de soirée a été assurée par la compagnie X-Press, dirigée par Abderzak Houmi, directeur artistique et chorégraphe.

Le spectacle mettait en scène Abderzak accompagné de deux jeunes femmes aux allures félines et à la grâce inconstestable: Mesdemoiselles Maeva Cesaro et Anna Coudré.

Les trois danseurs de Tours ont offert un spectacle onirique, clean, drôle et sobre (dans la mesure où ils n'ont pas essayé de transmettre un quelconque message par la parole, comme c'est souvent le cas chez certaines compagnies de danseurs qui se sentent obligés d'affirmer leur appartenance ethnique au risque d'être aux antipodes du contenu de leur spectacle), mis à part une envolée jazzy-disco inattendue, mais tout de même plaisante.

Ce spectacle évoluait autour du thème du cube, le titre en étant "3 au cube", le décor était cubique, tout comme les effets et jeux de lumière, et les mouvements des danseurs, évoquaient le cube. Un moment en particulier, ou plutôt deux, m'ont fait penser au monde du cinéma; Abderzak se tenait debout sur un cube, pareil à une ballerine dans une boîte musicale, et reproduisait les gestes saccadés du pantin mécanique en y ajoutant des mouvements hip hop. Ce passage était gracieux, rêveur, enfantin.
Un autre passage de la chorégraphie durant lequel il dansait avec l'une des interprètes tandis que l'autre danseuse voltigeait autour d'un abat-jour cubique,
partageait également une certaine correspondance avec l'univers cinématographique. On aurait dit une scène de mariage ou de célébration pastorale, avec une qualité romantique et même romanesque. La chorégraphie a été le résultat d'une année de travail, X-Press nous a donné un spectacle réjouissant et frais.

La deuxième partie présentait le nouveau spectacle de l'enfant du pays, le Tremblaisien Hervé Hassika, RV Sika ou RV6K pour les intimes, jeune talent de la scène hip hop et résident du théâtre Louis Aragon.
Hervé était accompagné de Elsa Cogan, dont j'avais déjà eu l'occasion d'admirer la technique et la grâce sur le spectacle "Sol de France: Ceci est mon corps!" au Point Ephémère, le 8 décembre 2008, ainsi que de Mohamed El Hajoui et Soizic Muguet pour "Franchir Allégrement".

Mood nous a présenté un spectacle épuré, sombre, créatif mais également dérangeant. En commençant par une scène violente où Mohamed mettait des claques à un personnage invisible sur une chaise. La scène est réapparue vers la fin du spectacle de manière plus explicative, au lieu de voir simplement Mohamed fendre l'air de gifles, Elsa était assise sur une autre chaise prétendant recevoir les coups, tombant, se relevant et reproduisant les mêmes gestes que son partenaire.
Les danseurs ont progressivement rejoint la scène en adoptant chacun une démarche pour traverser la scène et en se suivant comme sur une frise imaginaire où ils défilaient, d'abord les uns après les autres, puis de manière plus rapprochée de telle sorte qu'ils ont fini par se rejoindre.

Une phase dans le noir a suivi, durant laquelle ils étaient vêtus de voiles phosphorescents qui laissaient voir les formes, les corps mais plus les visages.
Ca m'a fait penser à une scène d'un film de Jean Renoir, pendant laquelle des squelettes dansaient sur un air de piano.

Le festival s'est clôturé sur des Ecossais de Edimbourg, Anthony Mills et Matt Foster de la Compagnie Cypher Dance. Leur spectacle "Box fresh" mettait en scène un homme aux allures de hooligan, torse nu au milieu d'une scène minimaliste, dans le sens où elle paraissait n'être éclairée que par une seule ampoule, comme dans une boîte.
Un personnage plus grand et plus massif apparaît derrière lui et lui fait enfiler un marcel noir puis des puma rouges. Une fois habillé comme son balèze comparse, ils se mettent à break dancer (prononcé "densé") sur African Battle.
Ce show qui n'a duré que 15 minutes était plein d'humour british et de "bon son" sauce GB.
Quand je leur ai demandé pourquoi leur show ne durait qu'un quart d'heure, Tony a répondu "When we first performed at Albert Hall in London, they asked us to cut the shit."
Matt a ajouté "actually our work is still like a raw material in need for some improvement", "un diamant à l'état brut qu'il faut peaufiner" ai-je tenté, il a répondu "definitely" avec un sourire ironique.

jeudi 4 juin 2009

Naab




Un son qui m'a fait groover tout l'hiver dernier :

"Baby had a dog life" extrait de l'album "Democrisis".




L'artiste: Nabil Hassoute dit Naab, un Berbère Brestois, pas banal quand même! Une carrière pas banale non plus. A écouter aussi le très inspiré "Arabian Nite".
Naab sera en concert demain soir à la Java, 105 rue du Faubourg du Temple à 21h.

lundi 1 juin 2009

Cluedo 2

En fait cette histoire d'accusation du Hezbollah dans le meurtre de Hariri me turlupine. C'est plutôt le timing qu'a choisi Der Spiegel pour annoncer "l'info" qui me laisse sceptique.

Le 25 mai, on apprenait notamment sur le Monde.fr que les ultanationalistes israéliens voulaient faire prêter un serment d'allégeance à l'Etat sioniste aux Israéliens arabes et aux orthodoxes.

"Le texte stipule que les citoyens israéliens devront "jurer loyauté à l'Etat d'Israël en tant qu'Etat juif, sioniste et démocratique, à ses symboles et valeurs, à servir l'Etat", notamment dans le cadre du service militaire. Dans les faits, il concerne prioritairement les Arabes israéliens, qui forment 20 % de la population (soit 1,2 million de personnes), mais également la communauté ultra-orthodoxe juive qui est dispensée de service militaire, obligatoire en Israël."

Il y a d'abord ce fait complètement paradoxal: comment peut-on se déclarer une "démocratie" tout en faisant prêter serment d'allégeance à des citoyens considérés comme des "citoyens de seconde zone", le tout dans l'espoir fou de les exclure du pays si jamais ils n'obtempéraient pas; mais il y a également le projet de loi concernant l'interdiction de commémorer la Nakba, "la catastophe", le massacre de milliers de Palestiniens en 1948, durant lequel ils furent tués et chassés de leurs terres par les Israéliens. De telles dispositions ne pourront qu'entraîner une implosion au sein du pays.

Récemment aussi, Obama était en visite en Israël pour "convaincre" Netanyahou de geler la construction d'autres colonies sur les territoires palestiniens. Sans franc succès, la conclusion de ces pourparlers n'a fait que réactualiser le report permanent de la création d'un Etat palestinien pour remettre au premier plan la psychose israélienne quant à la menace nucléaire iranienne, et replacer en fin de compte l'Iran au centre des priorités.

Malgré les nouvelles politiques israéliennes et leur viol des droits des citoyens arabes et orthodoxes, les Etats-Unis, la France et la société internationale dans son ensemble, sont obnubilés par l'Iran et le Hezbollah. Comment expliquer ce manque d'intérêt de la part de la société internationale sur la situation des Israéliens arabes, autrement que par du mépris?

L'info véhiculée par Der Spiegel et par la meute de journaux qui ont relayé "le scoop" ne s'explique que par une tentative claire de brouillage de pistes dûe à la proximité de ces "nouvelles" qui arrivent toutes au même moment.

On jette de la poudre aux yeux pour détourner l'attention de faits graves qui sont en train de se passer sans que personne n'ait rien à y redire, et qui ne font qu'empirer une situation déjà très critique.