Une info que personne en France n'a jugé bon de commenter:
Le Global Language Dictionary du lobby The Israel project
Paru sans l'ombre d'un commentaire sur le site du magazine Newsweek le 9 juillet 2009 (pourtant d'actualité, puisque 6 mois seulement après la fin officielle de l'opération "Plomb durci"), ce "dictionnaire" à l'usage des journalistes, des champions de la communication ultra-nationalistes israéliens, et des "faiseurs" d'opinion, selon les propres termes de son auteur Franck Luntz, énonce les règles d'une communication dédiée à offrir une image positive à Israël.
On y retrouve, dès la table des matières, les meilleurs arguments du gouvernement israélien mais aussi, dans le même ordre et sans la moindre modification, les arguments répétés ad nauseam par nos "philosophes" BHL et Finkielkraut, pour justifier les agressions israéliennes.
Comparez la table des matières avec un texte de BHL (au hasard publié dans le Point entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, et bien au-delà de cette date en réalité) est un exercice saisissant, si nous ne perdons jamais de vue que le "philosophe" est un homme libre (sic).
Quand la charte du Hamas a été rendue officielle, tous les médias se sont rués dessus pour dénoncer son caractère fanatique et dangereux, et surtout pour exhiber le spectre du grand califat sur l'Europe.
En revanche, pas un mot, pas un article sur le caractère tout aussi dogmatique et fanatique de ce document, et on pourrait attendre d'une presse qui se déclare "libre" qu'elle réserve le même traitement aux "ultra" des deux camps.
Les seuls détracteurs, jusqu'à ce jour, ont écrit des critiques dont on pourrait s'inspirer de ce côté-ci de l'Atlantique. Un ancien de l'AIPAC s'y est même attaqué.
Alors qu'est-ce qui empêche les journalistes français d'en parler? Manque d'envie, information impertinente, trop de scrupules à critiquer Israël?
En matière de conflit israélo-palestinien, la vérité est toujours ailleurs, et il ne faut jamais perdre de vue que le fort est en fait le faible et vice et versa.